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0052 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 52 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LES GRANDES INVASIONS

réunis par W. W. TARN, p. 131, 189 et 206, ne sauraient, à notre avis, empêcher que le casque en forme de tête d'élé-

phant, bientôt arboré par Dèmètrios, ne contienne une distincte allusion à l'Inde: Nous croyons également que le même auteur fait tort à son brillant exposé des conquêtes subséquentes des Gréco-Bactriens dans la direction du Sud (cf. infra, n. 28) en écartant le fait ci-dessus acquis (p. 209) que depuis la frontière Nord du Kapiça jusqu'à la frontière ouest de l'Arachôsie — en d'autres termes depuis les passes de l'Hindûkush jusqu'au bac de l'Hélmand — Antiochos III Mégas était sur le territoire de son hôte indien. Ce n'est qu'après avoir franchi l'Etymander qu'il se retrouve dans ses propres États et en profite pour prendre aussitôt ses quartiers d'hiver en Karamanie.

  1. (P. 211). Pour les monnaies d'Euthydème et de Dèmètrios, v. les belles planches II-III du Catalogue of Greek and Scythie Kings de P. GARDNER, etc., et sur la présence de leurs monnaies en Arachôsie, Camb. Hist. of India, I,

p. 442, 542, et cf. p. 574 et pl. III. Sur les conquêtes d'Apollodotos et de Ménandre (qui, d'après W. W. Tarn, auraient été les lieutenants de Dèmètrios avant de devenir ses successeurs), v. ibid. et STRABON, Geogr., xi, 5, 16. — On trouvera à présent dans l'ouvrage récemment paru de W. W. TARN (si souvent cité dans ces notes, mais que nous avons lu trop tard pour modifier notre texte) un tableau merveilleusement cohérent des agrandissements gréco-bactriens en direction des quatre points cardinaux (ch. III-Iv) et une lumineuse explication du rôle d'Eukratidès (ch. y). Tant que vécut Antiochos III Mégas, Dèmètrios qui, alors dans tout l'éclat de sa prime jeunesse, avait su capter à Bactres ses bonnes grâces et qui d'ailleurs le savait aux prises avec les Romains, n'eut rien à craindre pour ses derrières, et Séleukos IV (186-175) ne l'inquiéta pas davantage. Mais il était inévitable qu'Antiochus IV Épiphane reprit sur nouveaux frais le rêve de restaurer sinon l'empire d'Alexandre, du moins l's Asie * de Séleukos Nikatôr; et son émissaire et cousin Eukratidès, agissant au nom du roi légitime, eut tôt fait de ravir à Dèmètrios sa base de Bactriane, si bien que celui-ci ne fut plus que s roi des Indiens s. — S'il était permis à notre admiration de formuler une critique (cf. J. A., 1938, p. 511), nous regretterions seulement que l'auteur ait ajouté une inutile complication à une question déjà si embrouillée en se refusant à admettre en dépit des textes (supra, n. 25) la cession par Séleukos aux Mauryas des Paropanisades et de l'Arachôsie. Il lui serait apparu comme à nous que les premières conquêtes d'Euthydème et de Dèmètrios vers l'Ouest et le Sud ont toutes été faites aux seuls dépens des Arsacides ou des Mauryas et nullement au détriment des Séleucides. Il devient par conséquent pire que superflu de leur faire attendre qu'Antiochos ait été battu à Magnésie par les Romains et de créer ainsi gratuitement dans l'histoire bactrienne (W. W. T., p. 502), un s blanc * de dix-huit ans entre la levée du siège de Bactres (zo6) et la paix d'Apamée (188).

  1. (Do). Sur cette inscription trouvée sur le site de l'ancienne Vidiçâ (Besnagar, prés de Bhîlsa), v. J. R. A. S., 1909-Io, et Camb. Hist. India, I, p. 558.

3o. (Do). C'est ce que nous avons déjà essayé de faire dans AgbG., II, p. 455 s. — Ajoutons qu'entre l'Oxus et l'Indus les Chinois à la fin du vii° siècle ont dénombré seize royaumes (Ed. CHAVANNES, Documents sur les Toukiue occidentaux, p. 274 s.) et que Hivan-tsang a trouvé l'ancien royaume des Tukhâras partagé en 27 États (cf. infra, p. 239, la note 23 à la page 230).

35. (Do). Il suffit de renvoyer ici aux chapitres de la Camb. Hist. of India, I, où G. MACDONALD et E. J. RAPSON ont magistralement résumé et accru les résultats ob

tenus avant eux. — Nous avons déjà signalé (supra, n. 28) que W. W. TARN est venu depuis apporter la dernière main à l'oeuvre de ses prédécesseurs, auxquels il s'est plu à rendre hommage.

  1. (P. 252). Pour la monnaie de Kavisi v. Camb. Hist. of India, I, p1. VII, 36 et p. 555, et sur Kâpiçî supra, p. 29 et 540 s. — Ne manquons pas de noter à l'honneur d'Al. CUNNINGHAM que, grâce à une de ces intuitions dont il était coutumier, il a déjà dans son Ancient Geogr. of India (Londres, 1871), p. 28, identifié la Kalasi du Milinda-panha aveclaKavisi (lue par lui Karisi)de la monnaie d'Eukratidès. — Nous restons, on le voit, parfaitement insensibles aux raisons qui ont fait pencher MM. P. PELLIOT (J. A. sept.-oct. 1954, p. 413-7) et P. DEMIEVILLE (B. E. F. E.-O. 1924, p. 168, n. 2), et, à leur suite, nos deux regrettés collègues et amis, L. FINOr (dans sa traduction du Milinda-panha, Paris, 1933, p. 157. n. 86) et Sylvain Ltvi (dans son article sur Alexandre et Alexandrie dans les documents indiens, Mélanges Maspéro, II, ou Mémorial, Paris, 1937, p. 417), en faveur de l'identification d'A-li-san ou Alasanda avec l'Alexandrie d'Égypte. Assurément nous sommes prêts à admettre avec eux que le traducteur chinois 'avait celle-ci dans l'esprit puisqu'il paraît la placer au bord de la mer s; et il est incontestable que l'auteur d'un des chapitres tardifs du Milinda-paiiha connaît Alexandrie port de mer (éd. Trenckner, p. 359; les deux autres passages, ibid., p. 331 et 327, auxquels renvoie également S. LEvi, associant Alasanda au Kaçmir et au Gandhâra, ne sont pas convaincants à ce point de vue) : mais il n'en va pas de même de l'auteur pafijabî de la première partie du texte original (ch. i-iii), la seule authentique. Comme la discussion de ces diverses questions serait trop longue pour être insérée ici, nous devons renvoyer le lecteur à une communication publiée dans les Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1941, p. 541), et qui peut être considérée comme un excursus au présent ouvrage. On y trouvera exposées les raisons qui nous donnent à croire : Io que le mot dv£pa (pâli d£pa) désigne non pas une île mais un do-db ou mésopotamie, et par extension un s district s; 20 que l'Alexandrie dont parle le Milindapanha est bien l'Alexandrie-sous-Caucase; 30 que la lecture Kalasi pour Kavisi n'est qu'une faute due à un copiste singhalais et que la correction se justifie d'autant mieux qu'au temps de Ménandre, la ville indigène de Kâpiçi était bien considérée aux yeux des Grecs comme la xooµi) (grdma) de la dite Alexandrie. Nous sommes d'ailleurs entièrement d'accord avec M. W. W. TARN quand il croit savoir que Ménandre était tin simple particulier (s a commoner s); mais nous pensons que la reprise du Kapiça par les Grecs remonte aux premières années du ne siècle avant notre ère et fut l'oeuvre d'Euthydème autant que de Dèmètrios (cf. notes 27 et 28, supra).

  2. (Do). On sait que le titre de meridarkha (µep18&pxrlç) apparaît sur les inscriptions du Nord-Ouest (Sten KoNow, Corpus Inscr. Ind., II, part 1, p. s et 4).

  3. (Do). V. le t. IX des Mémoires de la Délég. Arch. fr. en Afgh. Avouons toutefois qu'il y aurait une autre explication possible — et peut-être même plus vraisemblable — de ce dépôt hétéroclite d'objets de provenances et de dates différentes : ce serait d'y voir le trésor s d'un podestat local, analogue au bric-à-brac que l'on nous a encore fait visiter dans les magasins du palais royal de Kâbul.

  4. (P. 213). La remarque sur la région du Nord-Ouest est déjà dans STRABON, Geogr., xv, z, 8, 26, et le passage cité se trouve ibid., xv, 1, 8, 9. La correction d'Ortoo ou Orthospana en Orthostana a été proposée par H. WILSON, Ariana Antiqua, p. 176, et elle est tentante. La confusion du