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0085 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 85 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LA CONQUÊTE MUSULMANE

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route de Kâpiçî à Nagarahâra par le Laghmân; et les ancêtres de nos Pashai en avaient profité pour constituer dans le district du Nijrâo un petit état indépendant, libre de tout serment d'allégeance aussi bien à l'égard du gouverneur du Khorâsân que du Shâhi hindou, mais dont le roi, soucieux de rester en bons termes avec le plus dangereux de ses deux voisins, faisait à l'Islam Quelques avances (r6). Cette sorte d'état-tampon improvisé sera bientôt balayé avec le reste. Toutefois, nous le voyons à présent plus clairement que tout à l'heure, les conquêtes des Ghaznévides se borneront à réduire la poche que les Shâhis hindous occupaient encore sur la rive droite de l'Indus et à annexer leurs provinces paiïjâbies. Quant au Kaçmîr, définitivement enfermé dans ses montagnes, du moins restera-t-il longtemps encore abrité par elles, refuge tout indiqué pour les moines et les pandits chassés des plaines par les envahisseurs musulmans.

Notre gratitude est due à l'auteur comme à l'érudit traducteur et commentateur du Hudiidal-'Âlnm pour avoir ainsi éclairé jusqu'au dernier moment notre lanterne. Relèverons-nous, pour finir, dans ce même texte deux brèves mentions faites en passant et plus lourdes de sens que l'écrivain persan ne l'imaginait lui-même ? A propos du pays de Ghûr ou Ghôr (au Sud-Est d'Hérât, dans la haute vallée du Farâh-rûd), il nous dit que « jadis la province était païenne, mais actuellement la plupart des gens y sont musulmans ». Aucun historien, pour peu qu'il soit au courant de l'histoire subséquente des Ghôrides, ne peut lire sans frémir cette phrase qui sonne déjà le glas des râlas de l'Hindûstân. Ailleurs, il cite incidemment, mais pour la première fois en toutes lettres, le nom des Afghans (i7). Et certes, nous le reconnaissons, il peut paraître absurde de clore cette brève revue de l'histoire de l'Afghânistân pendant quinze siècles juste au moment où les Afghans y apparaissent enfin sous l'appellation que leur bravoure naturelle a' fait depuis universellement connaître. Mais en cette région, et au seuil de cette période nouvelle, il sied que les indianistes passent décidément la main aux islamisants.

I. (P. 241). V. S. Lévi, Les Missions de Wang Hiarants'o dans l'Inde (J. A., 1900, I, p. 297), et P. PELLIOT, A propos des missions de Wang Hivan-ts'6 (T'oung Pao, 1912, p. 352-3). Cf. Ed. CHAVANNES, Les Religieux éminents, p. 23.

- M. P. PELLIOT nous fait observer qu'après Yi-tsing et avant Wou-K'ong nous aurions dq mentionner Houei-tch'ao, revenu par le Nord-Ouest de l'Inde et qui était à Kuta en 727.

2. (Do). India, trad. SACHAU, p. 17 S.

3. (P. 242). Ed. CHAVANNES, Documents etc., p. 268 S. Voyez à présent la carte de R. GROUSSET, L'Empire des steppes, p. 168-9.

4. (P. 243). Pour l'histoire et le roman de Mohamed Kâsim, V. M. ELPHI\STONE, The History of India (Londres, 5874), p. 306 s., et H. M. ELLIOT, The History of India as told by its own Historians (Londres, 1867), 1, p. 434 5.

5. (De). Ed. CHAVANNES, Documents, p. 274, 295. - Notons qu'entre temps, en 711, le Kapiça aurait été annexé par le Jâguçla (Ibid., p. 16o et S. Lévi dans J. A., 1915,

I, p. 86).

6. (P. 244). L'itinéraire de Wou-k'ong a été traduit par Ed. CHAVANNES et S. Lévi dans J. A., sept. 1895, p. 356 S. - Le Çaitkuna en question aurait gardé en l'indianisant son titre chinois de tsiang-kiun (ibid., p. 354). Cf. les observations d'A. STEIN dans sa traduction de la Râjataranginf,

II, p. 357.

7. (P. 245). Sur les traditions relatives à la fondation de Kâbul, V. MARQUART, Erdnshahr, p. 298.

8. (Do). YAKUSI, trad. G. WIET, p. 106-7. Ce passage a été discuté par MARQUART, loc. laud., p. 270-2; mais son ingénieux commentaire est gâté par le fait qu'au moment

oh il écrivait Kâpiçî n'avait pas encore été localisée et qu'il veut à tort l'identifier avec le Kâwasân de Yakubf, dont le nom est conservé par la passe de Kaoshân. - Sur s le couvent de l'ancien roi s, cf. S. Lévi, J. A., mars-juin 19oo, p. 322 et

447.

9. (Do). Cf. supra, p. 36, la note 3 à la p. 29.

Io. (P. 246). Ibn Haukal répète le renseignement d'Istakhrt et aux idolâtres ajoute les Juifs; cf. REINAUD, Mémoire sur l'Inde (Paris, 5849), p. 245. - V. à présent Ijudûdal-'.slam, trad. V. MINORSKY, p. 89 et 122 et cf. p. 246 et 272.

II. (P. 247). India, II, p. 13 et 157. - Sur le titre d'ispâhbadh, cf. A. CHRISTENSEN, L'Iran sous les Sassanides, p. 98.

  1. (P. 248). A. STEIN, trad. de la Râjataranginf, I, p. 270; cf. ibid. note J, et Zur Geschichte der Çdhis von Kâbul dans le Festgruss an R. von Roth (Stuttgart, 1893). - V. SMITH, Catalogue of the Coins in the Indian Museum, Calcutta (Oxford, 1906) p. 243 S. - MARQUART, Erânshahr, p. 296-7.

  2. (Do). Pour l'histoire des Ghaznévides on peut encore renvoyer au Mémoire de REINAUD cité plus haut, p. 242 s. (lisez notamment p. 245 le témoignage accablant d'Ibn-Haukal contre Alp-tegfn) et au t. II de ]'History of India d'ELLIOT, lequel leur est particulièrement consacré. - V. 56 présent P. PELLIOT, Notes sur le Turkestan (T'oung Pao, 1930) et R. GROUSSET, L'Empire des Steppes, p. 198 S.

  3. (P. 249). Huddd-al-`Alain, translated and explained by V. MINORSKY, with the preface by V. BARTHOLD (Oxford Un. Press, E. J. W. Gibb Memorial, London 5937). Les passages utilisés ici sont ceux relatifs aux rivières de l'Inde (§ 6, 13-15) et à l'Hinditstân (§ Io, 47-57). - Sur le district