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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0012 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 12 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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2   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

limité par l'itinéraire de notre mission, qui est loin d'embrasser toute la contrée qui fait l'objet de cette étude. Le Turkestan chinois forme la partie essentielle de la dix-neuvième province que la Chine a constituée depuis 1878 à la frontière nord-occidentale de son empire, province qui a reçu le nom de Sin-Liang, c'est-h-dire la Nouvelle Marche. Vaste trois fois comme la France, elle est située entre 35° et 48° latitude nord, entre 7.1°30' et 96° longitude est de Paris, mesure 2,060 kilomètres sur le 40e parallèle, 1,310 sur le 85e degré de longitude. Elle figure à peu près un trapèze, dont la grande base serait une ligne, partant de Kia-yu-kouan, å l'extrémité ouest de la grande muraille, et aboutissant au point oii l'Irtych sort du territoire chinois, au nord du Tarbagatay. Au sud, elle est séparée de la Mongolie du Tsadam par la crête (les montsNan chan, des solitudes montagneuses qui couvrent le nord du Tibet par les glaciers de l'Arka tâgh et de l'•Oustoun tâgh ; car c'est lit que prennent naissance les rivières qui arrosent le Gobi occidental, jusque-là que pénètrent les chasseurs turcs. Au sud-ouest et à l'ouest, elle s'adosse å la chaîne du Karakoram et au Pamir, et atteint à la ligne de partage des eaux entre l'Indus et le Tarim, qui passe par le col de Karakoram ; la frontière indiquée de ce côté sur les cartes anglaises est arbitraire en partie'. Au nord de 37°25' latitude, les eaux qui coulent au Tarim continuent à être chinoises, tandis que celles qui coulent à l'Amou daria sont russes ; mais à partir du col Ouzbel, les bornes hydrographiques cessent d'être des bornes politiques. Les passes les plus importantes de l'Alay et du T'ien chan sont aux mains des Russes, ainsi que les sources des rivières de Kâchgar et d'Aksou. Inversement, au nord du Tien chan, les cours supérieurs des rivières Ili et Emil (dans le Tarbagatay) sont au pouvoir des Chinois. Il ne sera pas question ici de la région septentrionale de cette immense circonscrip-

1. C'est parce qu'on accepte le tracé des cartes anglaises, et parce qu'on arrête la province du Sin-kiang au pied nord de l'Altyn tâgh qu'on en estime la superficie å 1,320,000 kilomètres carrés seulement, tandis que je l'évalue grosso modo å 1,570,000.

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