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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0464 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 464 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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!138   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

exemples des Ghaznévides, du sultan Baber et d'Ahmed chah. Or il en est exactement de même du Tibet. Dés que les Anglais pourront redou-

ter de voir pénétrer dans ce pays l'influence d'une puissance dangereuse • comme la Russie, ils seront amenés à y établir leur protectorat. Que les Cosaques entrent à Kàchgar et à Khotan, les sipahs entreront á Ta-chi-lhoun-po et ů Lha-sa. Ces deux éventualités dépendent rigou-

reusement l'une de l'autre.   - • .   .

Il y a plus : le Tibet serait pour l'Angleterre une position excellente pour défendre contre les entreprises de tout autre peuple ce bassin du fleuve Bleu, dont elle est si jalouse, et le conserver dans sa dépendance au moins économique. Si la Chine se montre définitivement impropre à résister ensemble aux ennemis qui l'assiègent de toutes parts et aux maux intérieurs qui lui dévorent les entrailles, si la marche en avant de la Russie du cőtéde la Mongolie et des provinces du nord en vient å menacer le bassin du grand fleuve, les Anglais sentiront la nécessité pour protéger leurs intérêts, de s'étendre jusqu'à la porte du Seu-tchouen, et de tenir fortement par terre, en occupant la citadelle tibétaine, le fleuve que leur puissance maritime ne suffirait plus à garder.

La Chine comprend très bien la nature précaire de sa domination dans le royaume de Lha-sa menacée par les Anglais d'une part, compromise d'autre part par l'ambition jalouse des lamas qui ne la supportent que dans la crainte de tomber clans un mal pire. Elle cherche à porter remède à cette situation non pas en agissant à Lha-sa et en tâchant de substituer le gouvernement direct au protectorat, ce qui serait trop difficile et hasardeux, mais en diminuant petit à petit l'étendueclu pays soumis à l'autorité du Talé lama, en en détachant chaque fois que l'occasion s'en présente quelque parcelle de territoire, en mangeant l'artichaut feuille t feuille. Elle ne demande pas mieux que de laisser les Tibétains tranquilles, mais un Tibet puissant et rebelle ne fait point son affaire. Dans les siècles précédents les luttes entre le clergé et le pouvoir civil avaient été un moyen excellent d'affaiblir le Tibet, et lorsque l'empereur se décida å intervenir en faveur des

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