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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0491 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 491 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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NOTE SUR L'ETHNOGRAPHIE DU KAN-SOU.   465

de Koumoul1. Or, les gens de Tourfân et de Koumoul attribuent leur conversion å ce même personnage et l'on montre son tombeau aux environs de Tourfân lå où il périt martyr pour la foi, quoiqu'en réalité il soit mort et ait été enterré près de. Médine en 673 ; mais, comme l'on prête toujours aux riches, les musulmans de Chine l'ont fait mourir une troisième fois et lui ont élevé un troisième tombeau à Canton. Les différentes étapes de la tombe du vainqueur du Kadésieh symbolisent la marche de l'islamisme (l'ouest en est, et de la légende que nous venons de citer il faut retenir seulement ces deux faits, i( savoir que l'islamisme est venu en Chine par le Turkestan et que si les Musulmans Salar ont le même patron que ceux (le Tourfân, dont ils ont d'ailleurs le type et la langue, c'est qu'ils sont eux-mêmes originaires de Tourfân ou des environs et non point d'une autre région du Turkestan oriental dont les traditions diffèrent'. Or, avant le xive siècle il n'y eut å Tourfân, centre (l'un royaume ouïgour et bouddhiste, qu'une communauté musulmane peu importante, incapable d'essaimer; ce fut seulement après que le prince djagatayide et musulman Khizr Khodja, profitant de la ruine de la dynastie des Yuen, se fat emparé en 1368 du royaume de Tourfân, que l'islamisme y prit une large place ; et encore voyons-nous dans le récit de l'ambassade de Châh Roukh qu'en 1420 une grande partie (le la population était restée bouddhiste. Nous admettrons par conséquent qu'aucune colonie musulmane n'a pu venir de Tourfân s'installer dans le Kan-sou avant la date de 1368. On ne trouve en effet aucune mention de population musulmane dans cette province avant la dynastie des Ming ; mais dès le commencement (le cette dynastie des négociants du Turkestan viennent s'établir à Si-ring et dans les environs. Le Hosing-tsing-tchi-kong-tou dit en propres termes que les Musulmans de Si-niug sont originaires du Turkestan, qu'ils vinrent s'installer dans

  1. Je tiens cette légende de deux mollas de Si-ning. Elle concorde assez exactement avec celle que M. Déveria rapporte d'aprés des textes chinois dans la Notice sur les origines de l'Islamisme en Chirie qu'il a publiée dans le. « Centenaire de l'École des Langues orientales vivantes ».

  2. Voir plus loin la légende de Khotan.

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