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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0055 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 55 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   43

encore les Turcs Hoei-hou, au moins sous ce nom. Dans toutes les autres principautés du Si-yu l'écriture avait été empruntée à l'Inde, mais l'idiome était fort différent de celui qui était employé au sud de l'Himalaya. Cela ne démontre point qu'il était d'origine turque et non pas indo-européenne. Nous ne pouvons rien affirmer à cet égard ; il est seulement vraisemblable que la langue n'avait point changé depuis l'époque des Han puisque les annalistes ne nous en informent pas et que les noms de lieux sont restés les mêmes, sauf un petit nombre d'exceptions dont aucune ne trahit l'introduction du turc'.

La domination chinoise dans le bassin du Tarim ne fut pas beaucoup plus ferme ni beaucoup plus paisible sous les T'ang qu'elle ne l'avait été sous les Han. Les quelques garnisons 'qui y étaient installées suffisaient à tenir le pays dans l'obéissance, non à' le protéger efficacement contre un coup de main vigoureux d'un ennemi extérieur. Or, non-seulement les Turcs, matés pour le moment, étaient impatients du repos et toujours prêts à reprendre les hostilités, mais encore une nouvelle puissance venait de se fonder dans le midi avec laquelle il fallut bientôt compter. Vers 630, le roi de Lha-sa, Loung-dzang, ayant soumis à son autorité toutes les principautés environnantes, avait constitué l'État tibétain. Après avoir aidé les Chinois à détruire l'empire des Tou-kou-houn (Tibétains du Kouk nor), les troupes du nouveau royaume se tournèrent vers l'ouest, traversèrent le La-dag (Po-liu) et descendirent. en Kachgarie dès 665. Repoussées dans une première campagne, elles recommencèrent leurs attaques, et enfin, avec l'appui des Turcs, chassèrent les Chinois un peu après 670 et restèrent maîtresses de la région. Les garnisons impériales ne furent rétablies qu'en 692 à la suite, semble-t-il, d'une révolte (lu La-dag contre les gens de Lha-sa2, révolte qui fermait à ceux-ci la route de l'Hexa-

  1. Par exemple Sou-lo devient Kié-cha qui, comme nous l'avons vu plus haut, est un nom plus ancien et d'origine indo-européenne. So-kiu (Yârkend) est appelé Tcho-keou-kia, mot qui ne peut pas plus que So-kiu se ramener å une racine turque. De Ou-mi (Kéria) on fait Pi-mo qui est peut-être tibétain.

  2. En effet, nous voyons qu'en 690 le La-dag envoie une ambassade å la cour