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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0265 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 265 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   239

de qui les Afghans, plus rigoristes, *détournent la 'faré et crachent à terre. Bien mieux, il est loin d'être sans exemple qu'à l'indignation

des prêtres austères, un Chinois épouse une musulmane avec les formes du mariage musulman par devant un motta complaisant. Le peuple est très peu instruit de sa religion ; tout le monde sait la sourat fűtihat, le chapitre premier et suffisant du Koran, peu savent davantage.

  • Les fêtes sont assez strictement observées. Ce sont des occasions de réjouissances et de farniente que l'on se garderait bien de négliger. Si le jeùne de ramazàn rend la journée pénible, on se dédommage la nuit. Aux fêtes de la rupture du jeûne et de Kourbàn les riches et les pauvres, les hommes, les femmes et les enfants revêtent (les habits neufs. Beaucoup empruntent pour se mettre en état de paraître. dignement. Les parents et les amis, hommes et femmes, vont se voir dans leurs demeures respectives pour se souhaiter la fête. Les hommes se serrent les mains en disant : Moubàrek bolsoun ! Les femmes se baisent au visage. Puis tout le monde se rend à la mosquée pour la prière solennelle. Au retour, chacun étend chez soi de nouveaux feutres, de nouveaux tapis ; on y place un dastarkhàn avec du pain, des sucreries, des fruits, des påtisseries confectionnées pour la circonstance, zaugza et bou,*oursal, que l'on recouvre d'une serviette blanche, et chaque personne qui vient en visite en prend sa part. Ce dartarkliân reste exposé pendant les huit jours que dure la fête et jusqu'au huitième jour les artisans chôment, les boutiques sont fermées, le commerce est arrêté.

Les édifices du culte sont en général fort mesquins et mal entretenus. La plupart des mosquées ressemblent t des hangars formés de trois pans de mur, d'un toit et d'une colonnade de bois avec une palissade pour empêcher les chiens d'entrer. Presque toutes celles qui se distinguent par une masse imposante, la solidité (le la construction et une certaine ornementation, ont été élevées par ordre et aux frais du gouvernement de Yakoub Bek ou de Habîboul lah H idji. Dans la ville de Khotan on compte 44 mosquées et la seule convenable est la mosquée