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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0020 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 20 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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10   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

ethnique. Les écrivains persans ont appelé le pays Turkestan, le peuple Turk, la langue turki; mais les indigènes ne se..donnent jamais à eux-mêmes le nom de Turk. Ils emploient quelquefois les termes Turkestdn et turki, mais ces termes sont essentiellement persans dans leur forme, importés par la littérature persane. L'expression la plus ordinairement usitée pour désigner le bassin du Tarim est celle très vague de rnouçoulmán yourti,. la terre des musulmans, dont les habitants sont les musulmans, mouçoulmdn Malle, qui parlent la langue musulmane, mouçoulmdiz tili. Ceux qui veulent être plus précis le sont trop, ils se disent gens de Kâchgar, de Khotan, de Tourfàn, etc. (Keichgarlyk, Khotanlyk, etc.). Cependant la partie occidentale, qui comprend les six villes de Kâchgar, Yangi Hiçâr, Yârkend, Khotan, Aksou et Outch Tourfân, ayant été assez longtemps et h plusieurs reprises réunie sous une même autorité et sous une même administration, a reçu la dénomination commune de Aisy chahar, 1'Hexapole., Ce nom a le tort de ne point s'étendre au Turkestan chinois tout entier; il a aussi celui de n'être pas suffisamment défini, car on substitue quelquefois dans la liste ci-dessus les villes de Tourfàn et de Koutcha à celle de Yangi Hi$r et de Outch Tourfàn, en sorte qu'un homme de Koumoul peut à la rigueur être traité de 21ltyclzaharlyk comme un homme de Kâchgar. Les Chinois appellent leurs sujets du Turkestan Chan t'eou, les enturbannés, Hoei hoei ou Hoei tzeu, les musulmans. C'est en vain que M. Radlof a prétendu introduire une distinction entre ces deux derniers vocables, et attribuer au second d'entre eux une signification ethnique. Ils sont en réalité synonymes et s'appliquent l'un et l'autre aussi bien aux musulmans de la Chine ou de l'Inde qu'â ceux du Turkestan; seulement il y a dans le mot Hoei tzeu une nuance de mépris très marquée. Les Mongols de Djoungarie connaissent leurs voisins sédentaires d'Ili, d'Ouroumtchi, de Kourla, de•Tourfân, etc., sous le nom de Khoton, c'est-à-dire citadins ou villa-. geois. C'est justement le sens du mot San, qui dans le Turkestan russe sért å désigner la population sédentaire, mais cette expression n'a point droit de cité dans le Turkestan chinois. Nous continuerons