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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0112 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 112 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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98 .   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

de diverses couleurs, formant des dessins variés etrecouvert de papier; sur la corniche .qui règne au-dessus sont peints des motifs d'ornement, ustensiles, instruments de musique, fruits, etc. Par derrière, cette salle donne, par une boiserie ajourée. semblable â la première, sur une vérandah qui fait face å un jardin arrangé avec peu de goat et d'art, et mal entretenu. De l'autre côté de l'ayvein est placée la cuisine, munie quelquefois de fourneaux à la chinoise, mais n'ayant jamais qu'un simple trou pour toute cheminée. Puis ce sont les chambres â coucher (yâtgk n ui), le magasin des vivres (mâl khânah), le trésor (khaznah khânah), pièces distribuées avec une rare maladresse, pourvues en général d'une estrade en maçonnerie sur laquelle on couche. Ales sont éclairées par un trou pratiqué dans le toit, coiffé souvent d'une cage de bois couverte de papier ; elles sont obscures, le sol de terre battu, les murs nus, non passés â la chaux, suintent l'humidité ; une fade odeur de moisi s'en exhale. Elles n'ont rien de confortable, sauf des cheminées qui permettent de se chauffer l'hiver, cheminées percées dans l'épaisseur. du mur et s'ouvrant sur la pièce par un manteau de faible saillie, haut de quatre pieds, large d'un seul. La chambre du maître et de la maîtresse de maison est un peu mieux arrangée que les autres, des niches en ornent les murs, une bande d'étoffe de coton ou de soie, large d'un mètre (zardiouâl), tapisse la partie inférieure des murs, les plus beaux tapis et les meilleurs feutres lui sont réservés ; elle n'en est pas moins sombre et humide. La mauvaise disposition des diverses pièces fait qu'on est facilement â l'étroit dans une maison de vingt à vingt cinq chambres.

Le description qui précéde ne s'applique qu'aux demeures des grands seigneurs, des riches bourgeois et des paysans cossus. Les pauvres gens se contentent de logements plus modestes, on y entre directement de la rue sans passer par une cour, et les appartements sont réduits å un ayván et å une chambre. Dans la ville, où il en coûte cher de s'étendre en surface, on cherche souvent â s'étendre en hauteur

et l'on édifie un étage sur son rez-de-chaussée. Quelques lattes de bois,

un peu de boue, une échelle y suffisent et il n'en faut pas davantage si