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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0050 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 50 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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38   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

pillage, et leurs gouverneurs n'étaient guère que des collecteurs de taxes, analogues å ce que furent plus tard les baskak mongols en Russie. Les princes indigènes épiaient l'occasion de se soustraire aux charges qui leur étaient imposées ; ils cessaient de payer dès qu'ils voyaient les nomades occupés sérieusement d'autre part ; ils provoquaient contre eux l'intervention de l'empereur chinois dès qu'ils sentaient celui-ci de force et de loisir, et quand un des petits États en avait soumis plusieurs a utres A ses lois, il avait quelquefois la hardiesse de refuser le tribut. Rarement les Hioung-nou, pour rétablir leur suprématie, faisaient de grandes expéditions militaires ; ils se contentaient de razzias rapides, et, le plus souvent, au lieu de se battre eux-mêmes, ils suscitaient contre les rebelles une coalition des États voisins, toujours jaloux et aimant mieux prêter la main à la servitude de tous qu'à la prospérité d'un d'entre eux. D'ailleurs il n'entrait point clans l'idée des nomades, ni dans la politique de leurs klzdkán, de coloniser ou d'occuper pour leur compte un pays dépourvu de pâturages, moins encore d'en. assimiler la population. Ils concevaient la société comme un organisme militaire et les Hioung-nou possédaient sans doute au moins les grandes lignes de cette puissante constitution guerrière qui, portée à son dernier point de perfection par Tchingiz Khân, assura de si prestigieux succès aux peuples turco-mongols malgré leur faiblesse numérique, malgré leur infériorité physique et morale. Le premier principe des chefs des Hioung-nou devait être de garder leurs gens groupés sous leur main, prêts à la première réquisition, partant d'empêcher les émigrations, surtout dans les villes. Ils donnaient probablement à leurs peuples les mêmes conseils que Bilgé Khâkân donne å ses Turcs dans l'inscription de l'Orkhon : « Comme une partie des tiens, ő peuple turc, considérant qu'au midi il n'y avait pas de sombre forêt, disait : « Je veux m'établir dans la plaine, » les gens policés (les Chinois) excitèrent la partie du peuple qui parlait ainsi. Des gens ignorants ayant accepté cette invitation, beaucoup des tiens sont morts. Si tu vas dans ce pays-là, ő peuple turc ! tu mourras. Mais si, demeurant dans le pays d'Eutuken, tu envoies des caravanes et des convois, et si tu restes dans la forêt d'Eutuken, où il n'y a ni