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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0394 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 394 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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368   MISSION SCIENTIFIQUE DANS,LA HAUTE ASIE.

diffèrent sensiblement des chevaux kyrghyz et ressemblent tout à fait à ceux de Polour. Ambliers excellents, bons coureurs â l'occasion, ils sont surtout très résistants, sobres, doux et patients, font de très longues courses, sans s'arrêter, boire, ni manger, dans les sables profonds du désert ou sur les rocs durs des monts, sous le soleil ardent de l'été ou par la neige et les vents glacés de l'hiver, se contentant ů l'étape d'eau saumâtre et d'un peu d'herbe dont on pourrait faire des manches de porte-plume ou des crayons, toujours d'humeur égale et prêts â repartir au premier signal. Quelques-uns sont exceptionnellement grands et allongés, j'en ai même vu qui avaient la taille de nos normands. Un cheval de selle ordinaire, d'âge convenable, vaut 200 francs (80 roupies) â Lha-sa, 120 seulement à Si-ning ; il faut doubler ces prix pour avoir une bête propre au service d'un fonctionnaire. Les pâturages du Kouk nor, qui sont probablement les meilleurs du Tibet, nourrissent des boeufs et des vaches, pareils et non inférieurs â ceux de Suisse. Le métissage de la vache avec le yak donne un produit spécial appelé dzo (mdzo). L'âne ne se rencontre qu'au La-dag; å Lha-sa on n'ignore pas l'existence de cet animal, mais on le tient en grand mépris, et nous scandalisâmes fort un brave Tibétain â qui nous offrîmes un jour un de nos ânes en cadeau.

A côté des animaux domestiques, les animaux sauvages sont une ressource qui n'est pas å dédaigner. Les nomades sont bons chasseurs, il font à la recherche du gibier de longs voyages qui durent quelquefois plusieurs mois et pénètrent dans des régions lointaines, inhabitées et très peu hospitalières. Ils remontent au nord du Nam ts'o jusqu'au delà du 34e parallèle, rarement jusqu'au 35e. On est étonné de la foulé d'animaux qui trouvent leur subsistance dans les solitudes glacées et

stériles du Tibet septentrional. Il y en a trois espèces qu'on rencontre J

en tout lieu : le yak sauvage que. l'on nomme dong (brong), semblable au yak domestique, mais plus gros, l'equus semionus, nommé Irkang (rkiang) par les Tibétains, houlccn par les Turcs et les Mongols, qui a le pelage fauve, la taille et l'apparence d'un mulet, l'antilope (Iíik en turc, cha-wa, go-ba ou tsod en tibétain). On dis-