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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2 |
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138 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
l'un des côtés de la caisse. Il y en a qui n'ont que huit paires de cordes; '.on fait résonner les cordes en les touchant avec un plectre ou petit coin de bois. Les Chinois ont un instrument très semblable et peut-être
le kaloun du Turkestan est-il une importation de Chine ; il n'est pas impossible que ce soit le Dong-heou à vingt-cinq cordes que Ouang Yen Té a vu à Tourfân au xe siècle. Le même auteur signale une sorte de mandoline qu'il appelle pi pa et qui est encore à usage à Khouldja; mais il n'en existe pas à Khotan. Quant à la flûte et à la guitare que Hiouen Ts'ang mentionne å Koutcha, l'on peut vraisemblablement les
assimiler au ney et au citâr ou au doutâr. Ajoutons, pour être complet, les assiettes dont se servent,
pour accompagner la danse, les dames qui fré-
quentent chez les représentants de•l'Empire du milieu. Elles prennent dans chaque main une
assiette, ou plutôt une soucoupe, avec un bâtonnet et heurtent en cadence le bâtonnet contre la soucoupe en les agitant à la manière des castagnettes. C'est une chose toute chinoise qui n'est point d'une pratique générale.
Il y a des musiciens de profession (naghmatchi) organisés par bandes de trois ou quatre individus,
qui se rendent chez les particuliers qui les ap-
pellent ou vont égayer le public des fêtes foraines.
Ils chantent en même temps qu'ils jouent de leurs instruments, lesquels
sont faits uniquement pour accompagner le chant. Les musiciens de
Kâchgar, de Yârkend et de Khotan sont réputés pour leur talent musical. Encore qu'ils chantent sur un ton trop haut et trop aigu pour notre
goût, ils sont incontestablement supérieurs aux Sartes de Samarkand et
de •Khokand dont les chants ressemblent assez exactement à des miaulements de chats furieux. Les airs sont très simples, composés pour
diriger les danses. Quelques-uns rappellent d'une manière curieuse certains airs populaires de la vieille France. Dans le nombre il en est de monotones et ennuyeux; beaucoup sont gais et vifs, relevés d'une
Fcc. 10. —
Sipa y.
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