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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0237 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 237 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   211

les annales des Han signalent le bazar, évidemment parce qu'il était d'une importance exceptionnelle et que c'est là que se concentraient les marchandises de l'Occident. C'est par là que Tch'ang K'ien et les expéditions chinoises se rendirent en Ferghànah. Il est hors de doute que c'est à Kàchgar qu'aboutissaient les routes commerciales de la Bactriane et de la Ságdiane telles que les a indiquées Marin de Tyr et à sa suite Ptolémée d'après le négociant macédonien Mais Titianus. Il faut distinguer trois routes différentes, celle de Bactriane' qui passait par le Ouakhàn (crzpav'E zwv Koµr,c1wv) et le grand Kara koul, celle de Sogdiane qui franchissait le col Pakchif (civáßaac; «,r6 zwv 2oyacavwv) et remontait la vallée du Sourkhàb pour aboutir à lrkechtam, enfin, celle du Ta ouan ou Ferghånah qui est celle qu'ont adoptée les caravanes modernes (Térek davàn ou Taldyk). Ces anciennes voies, sauf la dernière, ont été abandonnées parce qu'elles sont en général peu pratiquables et que les principaux centres commerciaux ont changé. Balkh et la Perse sont devenus insignifiants, Khokand, Marghélàn, Tàchkent ont grandi. Les raisons politiques, qui autrefois obligeaient chacun des petits états du Touràn à posséder sa route propre, ont disparu. De Kâchgar les caravanes allaient à Lan-tcheou par Aksou, Koutcha, Kourla, le Lob nor et Cha tcheou. Les documents chinois ne permettent point de penser qu'elles suivaient la route du sud, qui, selon eux, s'arrêtait à Gouma ou à Yârkend, d'où elle repartait pour l'Inde et l'Afghanistan, subsidiairement et par des sentiers très difficiles, pour la Bactriane. Dès le nie siècle, on commença à se servir de la route de Tourfàn et Koumoul de préférence à celle du Lob nor trop déserte et trop sablonneuse. Cependant celle-ci ne fut pas négligée. Elle continua à être employée uniquement par les Khotanais, et par tous ceux qui débouchaient à Khotan. Elle ne fut mise de côté que lorsque cette dernière ville eut perdu toute indépendance. La simple comparaison des distances que nous avons faite plus haut montre l'intérêt qu'il y aurait pour la, Chine, au point de vue stratégique aussi bien que commercial, de rouvrir cette route en la jalonnant de puits et de stations pourvues de vivres et de grains. L'homme intelligent et actif,