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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0176 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 176 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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160   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

d'un ayvân, de quatre chambres, d'une cuisine et d'une écurie très étroite oit ne tient qu'un cheval. Il spéeule sur les produits agricoles; chaque année å l'automne il achète pour 1,875 francs (le riz å 18 fr. 70 les 100 kilogrammes, de blé å 5 fr. 60 l'hectolitre, de mais à 3 fr. 80 l'hectolitre, de coton à 20 francs le quintal.,11 revend ces marchandises au printemps aux prix de 27 fr. 60 le quintal de riz, de 8 fr. 50 l'hectolitre .de blé, de 5 fi•. 60 l'hectolitre de maïs et de 27 fr. 60 le quintal de coton. Il gagne å ce négoce 600 francs par an, à quoi il faut joindre 150 francs qu'il tire (l'autre part. Il a une femme et quatre enfants (le neuf à quinze ans, dépense 140 francs par an pour ses vêtements et ceux de sa femme, 56 francs pour ceux des quatre enfants, 5 francs par semaine pour la nourriture qui consiste en une tasse de thé au lait avec du pain de froment le matin, du thé avec du pain å midi, un plat de viande hachée, de macaroni, de soupe å la viande, de pilaf ou de tchitchbal'a le soir. Inventaire du mobilier: 10 feutres, 5 tapis, 2 couvertures, 4 coussins, 1 longue et haute huche å farine sur laquelle on met les couvertures et les coussins le jour, 1 long coffre pour l'argent et sur lequel on se couche, 2 coffres de bois, 1 marmite de cuivre de 10 francs, une de fonte de 3 francs, 1 âbtåbah, 1 tchilaptchi, 2 plats de cuivre, 2 plateaux, 2 tasses å thé, 5 bols de porcelaine, 4 plats de porcelaine,

1 samovar chinois (   j,), 1 matai (sorte de grand vase de bois),

1 grand couteau de cuisine, 1 cuvette de bois, 1 tamis, 5 bols de bois, 1 cuiller å pot, 1 passoire, 4 pots de terre, 1 pot å sel. Ce bourgeois aisé et considéré de Khotan vit comme un pauvre de chez nous.

L'industrie est moins en honneur que le négoce ; elle exige plus de travail, des connaissances spéciales, et rapporte moins pour une mise de fonds égale. Elle donne rarement lieu à des entreprises importantes, excepté la fabrication des tapis de Youroungkâch qui est presque entièrement entre les mains d'un gros capitaliste, qui fait travailler pour son compte des ouvriers en chambre, salariés, répandus dans tout le pays. C'est le seul industriel de premier ordre que je connaisse à Khotan, la ville la plus manufacturière du Turkestan oriental. Au-dessous nous ne trouvons que des petits patrons dont les plus notables