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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0145 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 145 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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7-   .

LE TURKESTAN CI-IINOIS ET SES HABITANTS.   129

un coin quand il est vieux. Les mères sont traitées avec beaucoup de sans-gêne même par des marmots, les veuves deviennent souvent les servantes de leurs filles mariées. Malgré tout, les familles sont toujours prolifiques; et les pauvres plus que les riches. La stérilité est une grande disgrâce pour une femme ; c'est pourquoi la jeune femme qui a déjh eu un enfant reçoit un plus beau trousseau que celle qui n'en a pas eu. Les enfants sont une aide, quelquefois presque une nécessité principalement clans la culture et dans certains métiers, même dans le commerce, oit ils remplacent avec profit les mercenaires. Ií n'y a pas dans le Turkestan cette proportion énorme d'employés et de gens à gages qu'on remarque dans nos pays. La plupart des habitants vivent d'entreprises particulières ; pour eux la venue d'un enfant ne constitue pas une perte sèche, c'est, au contraire, une adjonction de force corporelle et intellectuelle, de travail productif. Dès huit ans l'enfant se rend utile, à douze ans il est d'un concours précieux. C'est un ouvrier ou un associé qui coùte la nourriture et le vêtement; pas d'éducation compliquée, longue, dispendieuse et de résultat incertain A lui donner; il apprend le métier de son père et le continue, soit qu'il reste dans la maison natale après son mariage, ou qu'il s'établisse å son campte. De plus il y a un reste du préjugé ancien, qui faisait considérer les enfants comme nécessaires à la force militaire du clan et à l'accomplissement des rites de la religion domestique, par suite au bonheur des parents dans l'autre monde. Ce préjugé a survécu aux croyances et aux institutions qui l'avaient fait naître. Il est pour beaucoup, non seulement dans le désir général de postérité, mais encore dans la préférence accordée aux garçons sur les filles, préférence incomparablement plus marquée que chez nous, où cependant une fille crée une charge plus lourde autant que plus délicate. Dans le Turkestan il n'y a pas de dot à payer, la dépense de l'éducation est insignifiante, la fille est mariée très jeune, le fiancé fait les frais de la noce et du trousseau. La fille souffre encore d'une société abolie, de son incapacité de concourir directement à des choses désormais inutiles: la défense du clan et le culte des ancêtres. Sa naissance est une déception, celle d'un fils

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