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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0378 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 378 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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352   MISSION. SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

parmi les Kazak et les Kyrghyz. Les négociations sont menées et les fian;.ailles conclues par des courtiers (bar-mi), envoyés par le père du

prétendant. Celui-ci paye au père de la fiancée un kâlyn (p'yos-ma,

pr. tcho-ma), mais ce dernier, au lieu de ne rendre qu'un présent insignifiant selon l'usage turc, rend à peu près l'équivalent de ce qu'il

reçoit et le tcho-ma ne représente pas plus le prix d'achat, de la femme que le kâlyn. Le rite même du mariage se divise en trois parties : la cérémonie par laquelle la jeune fille est séparée des dieux de sa famille, le transfert à la maison du fiancé et le simulacre de lutte entre

les amis de celui-ci et les parents et amies de la jeune fille, ce qui figure les anciennes guerres â la suite desquelles les clans ont obtenu

entre eux le jus connubii, enfin l'introduction de la fiancée au foyer domestique de son mari, la purification à laquelle elle est soumise, et sa participation au tsam-ba, au beurre et au lait (c'est la confarreatiO. Elle reçoit alors un nom nouveau, car elle est comme un enfant nouveau-né pour la famille de son époux, puis elle prend entre ses dents ,

un morceau de bois que son mari serre entre les siennes et tresse un cordon de quelques fibres. de laine qu'il tient dans sa main. Tout se

termine par un grand repas, et par des chants mêlés, exécutés alternativement par les jeunes filles et par les jeunes hommes' ; celui qui reste court lorsque son tour est venu d'improviser son distique ou son quatrain est mis å l'amende.

Le lien conjugal est indissoluble en principe et il paraît, si mes informations sont exactes, que le divorce n'est point légalement orga-

nisé. Cependant le mari a le droit de répudier sa femme pour cause

grave, pour adultère par exemple. Le mari mort, la femme continue à être liée par le mariage aux frères du défunt ; mais si elle n'a poínit

d'enfants, elle peut reprendre sa liberté, å condition qu'elle ait eu le soin de déclarer son intention avant le décès de l'aîné ; si celui-ci est d'accord, il prend l'extrémité d'un fil dont sa femme tient l'autre, tous deux prononcent la formule de séparation et rompent le fil en le brui-

1. Même coutume chez les Kazak.