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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0024 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 24 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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14   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

au prince persan Siaouch, Kenk ou Kenkzer, était située entre Khotan et Lob, là où les Annales des Han placent la cité qu'elles désignent sous*le nom presque identique de Kin-kiue, prés du mazâr de Imâm Djafar Sadîk, qui représente peut-être la sépulture des anciens rois du Tourân. Le nom de cette ville, corrompu depuis par le redouble-

ment du point diacritique du v, serait demeuré dans le souvenir

populaire sous la forme Kétek (s   pour s .( ), que l'on trouve

employée concurremment dans les manuscrits avec la forme adoucie de'`Kédek'. Je reviendrai sur ce sujet dans une autre section de cet. ouvrage. Les princes anciens Afrâciâb, Roustem, Siaouch vivent encore clans la mémoire des générations présentes, l'on montre des vestiges de leurs constructions, des traces de leur passage et l'on peut voir au nord-ouest de Tchira, â environ cinquante kilomètres de Khotan, clans un fourré de tamaris et de peupliers, le tombeau vénéré du héros Siaouch. Ces traditions sont fondées principálement sur le Che nâmeh de Firdouci, dont les traductions sont très répandues dans tout le Turkestan chinois. Mais le célèbre poète persan n'a fait que donner une forme nouvelle .et plus brillante des traditions dont il n'a pas inventé le fond. Bien avant lui, elles avaient déjå cours non seulement en Perse, mais en Kachgarie même, puisqu'au commencement du xe siècle les souverains de ce dernier pays se disaient descendants d'Afrâciâb. Dans ces vieilles légendes les guerres entre l'Irân et le Tourân ne sont point présentées comme des guerres de races, mais comme des luttes entre des frères ennemis. De part et d'autre les noms d'hommes et de lieux sont indo-européens, et si cela ne suffit point à prouver que les peuples dont il s'agit remontent réellement à une origine commune, cela prouve moins encore qu'ils sortent de souches différentes.

Si, laissant de côté la légende, nous entreprenons de rechercher dans l'histoire les origines de la population de l'Hexapole, nous nous hetirtons â de graves difficultés. La région qui nous occupe, éloignée ů

1. Voir t. I, p. 80.