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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2 |
328 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.
les environs du Kouk nor. Cela prouve que dans l'opinion des Chinois les Tibétains auraient occupé primitivement les vallées fertiles de la Chine, d'où ils auraient été chassés par le peuple conquérant des cent familles, et que l'installation des Tibétains dans leur patrie actuelle remonterait aux âges préhistoriques.
11 estfort probable que les Tibétains appartiennent e la môme souche que les divers peuples turco-mongols. Non seulement le type physique des uns et des autres présente une assez grande analogie, mais les moeurs et les croyances des uns et des autres ont des rapports frappants. Sans doute.le processus de la civilisation ayant été à peu près le même clans toutes les races, il ne faut point s'appuyer sur l'identité de quelques coutumes chez deux peuples, ni même sur la similitude des principes généraux qui servent de base à leurs sociétés respectives, pour conclure å leur parenté ethnique. Autrement il serait très facile de démontrer que les Chinois ont la même origine que les Grecs. Mais en ce qui concerne les Tibétains, on observe entre leurs usages les plus anciens et ceux des Turcs et des Mongols des ressemblances si étroites, se poursuivant parfois si exactement jusque dans le menu détail qu'il est impossible de n'y voir qu'une concordance fortuite. La différence de langage est une difficulté : on sait que les Tibétains parlent un idiome en partie monosyllabique comme le chinois, ,en partie agglutinant comme le mongol, possédant déje des rudiments de déclinaison et de conjugaison qui lui permettent d'avoir une syntaxe se rapprochant plus de la syntaxe turque que de la chinoise; d'ailleurs son vocabulaire est tout à fait spécial. Il est bien certain que, si l'hypothèse de la communauté d'origine des Tibétains et des Mongols est juste, les premiers ont été notablement modifiés au cours des tiges comme leur type physique en fait foi. Il est très possible que, venus de Mongolie, ils aient trouvé une autre race, installée avant eux dans le pays des sources des grands fleuves, avec laquelle ils se soient mélangés et dont ils aient emprunté en quelque mesure la langue et la structuré corporelle. I'eutêtre subsiste-t-il quelques débris de cette race primitive parmi les peuplades sauvages du Seu-tchouen, du Yun-nan ou de l'Himalaya.
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