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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0446 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 446 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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420   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA I-IAUTE ASIE.

ordres monastiques différents, qui ont chacun leur hiérarchie spéciale, leur général propre et indépendant. Le Talé lama n'est que le général (lu plus important de ces ordres ; les généraux des autres ordres ont pour lui la déférence (lue å. une personne éminente en dignité, mais ils rie lui sont nullement subordonnés au point de vue religieux, ils ne lui doivent obéissance qu'en tant qu'il est actuellement souverain temporel et c'est pour cela qu'il est absolument inexact de comparer le Talé lama au pape. Dans l'ordre même du Talé lama il y a un personnage, le Yang-tch'en rin-po-tch'é de Ta-chi-lhoun-po, qui n'est pas moindre en dignité spirituelle et n'est inférieur qu'en puissance temporelle. Les Chinois ont bien soin de l'entretenir, de le garder en réserve pour le cas où le Talé lama cesserait d'avoir la docilité nécessaire. L'ordre monastique dont le Talé lama est le chef est celui des Gé-loug-pa (dgé-Jougs-pa) qui fut fondé vers l'an 1400 par Tsong-k'apa, moine des environs du Kouk nor que l'on peut comparer à Hildebrandt, comme lui réformateur des ordres monastiques tombés dans le relâchement et l'oubli des bonnes règles. Il tâcha de ramener le bouddhisme å sa pureté première, de le dégager de la sorcellerie et des pratiques superstitieuses qui le déshonoraient, d'astreindre les vrais fidèles, c'est-h-dire les moines, à une vertu plus austère et au respect de leurs voeux de renoncement et de pauvreté. Il y réussit en partie et quoique depuis sa mort les couvents de sa règle aient de plus en plus dégénéré, cependant ils sont encore ceux où règne le plus d'austérité et de discipline. Les moines qui boivent de l'eau-de-vie ou ont commerce avec une femme sont battus et chassés; aussi rencontre-t-on un assez grand nombre de Gé-loug-pa défroqués. On prétend, il est vrai, que le châtiment n'atteint guère que les pauvres hères qui n'ont point d'argent pour amollir les règlements et ceux qui les appliquent; toutefois il ne faudrait pas accorder aux racontars populaires plus de créance qu'ils n'en méritent et s'il y a évidemment des abus il n'en est pas moins'vrai que beaucoup de grands lamas sont au-dessus (le tout soupçon. Quant à la sorcellerie, elle était un moyen de domination trop efficace pour qu'on y pîit renoncer sans se résoudre du