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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0062 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 62 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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50   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

entre les mains des princes turcs de la race des Tou-kiue, c'est-å-dire proches parents, vassaux peut-être, de ceux qu.i occupaient Tachkent, le Fergh mnah et Kâchgar. Le royaume de Khotan était donc entouré de toutes parts par des Turcs, sauf du côté du Tsadam. Il n'est pas impossible qu'il ait été obligé de reconnaître la suprématie du khâkân du Tibet tout en conservant sa dynastie indigène'. C'est seulement lors de l'ambassade envoyée par lui à la cour impériale en 1009 que le prince de Khotan est qualifié de hé-Iran (khiikân) d'où il suit qu'entre les deux missions de 971 et de 1009, mais non pas avant, une dynastie turque avait remplacé l'ancienne dynastie du pays. Or, selon Ibn et Athir, ce khâkân dont parlent les Annales chinoises était le propre fils de Boghra khân, Khdir khân, qui combattit å côté de son oncle Ilik khân contre Mahmoud le Ghaznévide en l'an 1004. Par conséquent.le sud du bassin du Tarim a été conquis par les Turcs de Ketchgar et occupé effectivement par eux entre 971 et 1004, probablement avant le commencement de la campagne d'Ilik khhn en Transoxiane, soit avant 997.

Désormais ce que nous appelons le Turkestan oriental est défini-

1. Maçoudi. Les Prairies d'or, I, 350. L'auteur dit que les ancêtres des princes turcs du Tibet commandaient autrefois à toutes les tribus turque'. Il dit la même chose des Karlouk.

Albirouni (Journ. asia1., 184!t, II, 259-260) dit que les Turcs qui occupaient le nord et l'est du Kachmir, c'est-à-dire le Baltistân et le La-dag, sont devenus maîtres de Khotan. Albirouni écrivait au commencement du xie siècle, après la conquête de Khotan par les princes de Kâchgar. Est-ce à cette, conquête qu'il fait allusion, considérant les Turcs du La-dag et ceux de Kâchgar comme un seul et même peuple? ou bien parle-t-il d'une soumission antérieure de Khotan par les Turcs du La-dag qui se seraient contentés d'une suzeraineté plus ou moins vague et qui auraient été remplacés par les Turcs de Kâchgar sans que l'auteur, qui se réfère à un temps plus ancien, en dise rien?

En général, les renseignements que nous donnent les auteurs arabes sur le Turkestan oriental sont fort sujets à caution. Ils ne commencent à connaître quelque chose de précis qu'à partir de la conversion du pays à l'islamisme. Bien plus, Idrisi, qui écrivait en 1154, est aussi vague, aussi obscur, aussi inexact que Ptolémée.