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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0369 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 369 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES HABITANTS.   343

tinés à la consommation h la fin de l'automne lorsqu'ils sont bien engraissés ; on les détaille par quartiers que l'on fait sécher, et pendant

le reste de l'année on mange cette viande crue en la découpant par lanières minces. Le cochon et la volaille sont absolument inconnus des nomades et l'on n'en trouve que dans les villes du sud. Un appoint de nourriture est fourni aux pâtres du nord-est par une racine qui pousse naturellement jusque par 4,500 mètres d'altitude (t'o-ma ?), noirâtre, grosse comme un petit radis rouge, ayant un petit, lorsqu'elle est cuite, la saveur du salsií ,. A Lha-sa, on a des choux, des pommes de terre de l'espèce européenne, des oignons, des carottes, des navets, des pois et des haricots. On y mange une assez grande quantité de farine (le froment et de riz. Le riz est en général bouilli ů la chinoise et on l'accompagne de diverses viandes en sauce â la manière kachcnirienne. On connaît aussi le pilaf et divers mets chinois. Mais les Tibétains ne sont nullement raffinés en fait de cuisine et ils ne tiennent pas à la variété. Ils sont naturellement gros mangeurs encore que beaucoup

. d'entre eux soient obligés de se priver. Un Tibétain, qui avait voyagé dans tous les pays environnants et qui resta quelque temps avec nous, admirait notre sobriété et nous disait qu'il n'avait jamais vu que les Anglais manger autant que ses compatriotes. Ils ont un faible très prononcé polir les liqueurs alcooliques, ils boivent de grandes quantités de leur bière nationale (tch'ang, t. I, p. 257) et d'eau-de-vie, dont ils fabriquent une espèce (arak) et dont une autre leur est fournie par les Chinois. On peut être sûr qu'un Tibétain, quia (le l'eau-de-vie â sa portée et de l'argent pour s'en procurer, s'enivrera. Mais sa pauvreté monte autour de lui une garde quelquefois trop sévère.

Le climat très rigoureux du Tibet est sain à cause de sa sécheresse, moins extrême que dans le Turkestan, et de la pureté ordinaire de l'atmosphère. Ce qu'il offre de plus dangereux ce sont les grandes variations de la température. Nous avons observé des variations diurnes de 27° en décembre et en janvier sur les bords du Nam ts'o et å Nag-tchou et de 24° â la fin de mai à Gyé-rgoun-do. A Lha-sa le ther- momètre oscille très probablement entre'— 30° en hiver et -j- 35° en