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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0399 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 399 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES HABITANTS.   373

taxe pour les maisons qui y sont soumises. L'état vend une partie des produits au commerce il un tarif fixé d'avance ; il en vend une autre partie à la population par l'intermédiaire de commissaires spéciaux, qui eux-mémes chargent le plus souvent les fonctionnaires locaux du détail de l'opération ; en ce cas, le gouvernement surfait les prix conformément aux besoins de sa caisse, le commissaire prélève une commission, le préfet s'adjuge un petit bénéfice, le chef de canton se dédommage de ses peines et le contribuable paye la laine deux fois plus qu'elle ne vaut. Il est certain que si le tissage était libre les prix diminueraient notablement en môme temps que l'activité individuelle, aujourd'hui entravée, trouverait une excellente occasion de s'exercer. On voit ainsi que les deux industries les plus importantes du Tibet, le tissage et les arts religieux, sont en fait h peu prés monopolisées par les deux grandes puissances officielles (lu pays, par le gouvernement et Par les couvents.

VIII.   ÉTAT ÉCONOMIQUE (suite). LE COMMERCE ET LES ROUTES.

Le commerce offre encore moins d'issue à l'entreprise privée. Il est en effet, presque entièrement accaparé par l'État, les lamas, les grands seigneurs et les étrangers et il n'y a point que je sache de particulier qui fasse du commerce sa profession réguliére et exclusive, sauf atf La- , dag, mais seulement parmi les musulmans. Cependant les Chinois considèrent les Tibétains comme doués it un haut degré de l'esprit de négoce et de brocantage. A vrai dire, ils trafiquent de toute sorte de choses dés que l'occasion s'en présente et si l'occasion ne se présente pas, ils la font naître volontiers, offrant å tout venant n'importe quoi en échange de quelque chose qui leur paraisse valoir davantage. Il n'est pas facile de conclure un marché avec eux ni surtout d'en are le bon marchand. Quand il s'agit de gagner, le Tibé-