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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0023 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 23 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES IIABITANTS.   13 .

Les Iraniens, de leur côté, ne présentent pas au même degré la muscu= lature sèche, les cheveux durs., le front fuyant, la tête taillée å pic en arrière, le crâne court, caractères par lesquels les gens du bassín du Tarim se rapprochent des Turcs de l'Altay.. Il est toutefois à remarquer que beaucoup d'individus diffèrent sensiblement du portrait ci-dessus, qui est nécessairement très général. Les uns ressemblent davantage aux Persans, avec un visage d'un ovale régulier, un front bien développé, un profil droit, une barbe bien fournie; les autres tirent davantage sur le Mongol, dont ils ont la face losangique, les pommettes très 'saillantes, les maxillaires supérieurs excessifs, le nez élargi å la base et aplati. Ces derniers traits se rencontrent plus fréquemment chez les paysans que chez les citadins, chez les femmes que chez lës hommes. Cette tendance du type mongoloide à prédominer chez les femmes plutôt que chez les hommes a déjà été signalée en Russie, où elle ne peut manquer de frapper le voyageur le plus inattentif. Mais un fait sépare toujours et radicalement les habitants du Turkestan des peuples turco-mongols, c'est l'absence presque totale de bridement et d'obliquité de l'aeil.

En somme, il parait à première vue qùd deux éléments distincts ont contribué à former la 'race qui occupe aujourd'hui le bassin du Tarim: un élément turco-mongol et un élément indo-européen; ou peut-être la race originaire était-elle déjà une race mixte, ni turque ni aryenne, dont le type aurait subsisté à travers les âges, malgré les invasions nombreuses qui ont changé les coutumes, la langue et la religion. Les rares indigènes qui sont curieux des choses d'autrefois nient catégoriquement que le peuple de l'Hexapole soit de descendance turque.- De tout temps, pensent-ils, il fut et est encore touranien, différent à la fois des Turcs et des Iraniens, plus rapproché et parent de ceux-ci cependant, semblable dans le passé comme dans le présent aux habitants des bords de 1'Amou et du Syr daria. Tandis que la Transoxiane fut souvent soumise â l'Irân, l'Hexapole en resta toujours indépendante, et, par conséquent, fut le vrai centre politique du Tourân dont hune des villes principales qu'Afrâciâb donna en apanage

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