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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0070 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 70 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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58   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Ils reçurent d'eux le mazdéisme et plus tard le manichéisme. Parmi les vestiges du passé ensevelis sous le sable, on retrouve une foule de terres cuites et de pierres gravées, représentant des figures de style grec plus ou moins pur. Si cela ne signifie point qu'on savait, il y a deux mille ans, fabriquer ces objets h Khotan ,ou å Kâchgar, cela indique que le goűt y en était répandu et que le commerce avec la Bactriane hellénique était actif. L'entrée en scène des Chinois eut pour résultat immédiat d'accroître ce trafic, car la Kachgarie devint l'intermédiaire obligée entre la Chine et l'Occident. Les marchands du pays allaient chercher les soieries à Si-ngan et par Lan-tcheou, Sou-tcheou, Cha-tcheou, Lob, Kourla et Kóutcha, les transportaient aux bazars de Kâchgar', où venaient les prendre les marchands de FerghAnah, de Sogdiane, de Bactriane, qui eux-mêmes les passaient aux Perses ou aux Parthes. En même temps l'influence politique des pays de l'ouest du. Pamir ne cesse pas de se faire sentir à l'est. En l'an 84 la Sogdiane soutint Ÿârkend et Kî chgar contre le gouverneur chinois qui se tira d'affaire en provoquant l'intervention de la Bactriane en sa faveur. En 90 les Bactriens envahirent le Si-yu, vers 110 ils intervinrent pour régler une question de succession au trône de Kâchgar. Il est assez probable qu'ils jouèrent un rôle plus important que les annales officielles de l'Empire du Milieu ne veulent l'admettre et qu'il y a beaucoup de vrai dans ce que dit Hiouen Ts'ang, que le fameux Kitnichka étendit ses domaines jusqu'il l'est du Pamir et fit craindre ses armes jusqu'auprès du Fleuve Jaune.

La civilisation que les Chinois rencontrèrent dans le basssin du Tarim sous la dynastie des Han était, pour ainsi dire, le dernier rameau qu'eűt poussé dans l'orient la civilisation de l'Asie occidentale; mais c'en était le rameau le plus faible et le moinsverdoyant. Il ne faut point s'exagérer l'éclat decette société antique, ni s'imaginer qu'elle fût très

1. On a émis l'opinion non justifiée 'que le centre de ce négoce était Khotan. V. plus loin, eb. ix.

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