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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0350 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 350 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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324   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

vent proéminent, non rarement aquilin, mais avec les narines presque toujours larges; yeux moins â fleur de tête et moins bridés que chez les Mongols, et même chez 'certains individus le bridement est difficilement perceptible ; pommettes grosses et saillantes ; face osseuse et allongée, quelquefois carrée, presque jamais ronde comme chez les Mongols ; bouche largement fendue ; dents fortes, très souvent irrégulières et cariées ; lèvres épaisses chez quelques-uns, minces chez la plupart; mains et pieds grands et grossiers ; cheveux épais et durs, ayant une tendance plus ou moins grande à s'onduler ; barbe rare, saufquelques exceptions : j'ai vu des Tibétains orientaux barbus comme des patriarches, d'ailleurs on a coutume de s'épiler le visage avec des pinces. Stature au-dessus de la moyenne, plus haute dans le Tibet nord. oriental (1m,65) que dans l'occidental (1m,60). Os gros, muscles peu developpés, secs et fermes, embonpoint extrêmement rare, même chez les femmes. Je n'ai rencontré de gens gras que parmi les moines et encore je n'en ai observé aucun qui fűt obèse. Crâne visiblement brachycéphale, moins que chez les Mongols. Couleur des yeux, brun clair ou noisette, des cheveux, toujours noire, (le la peau, indéterminable â cause de la crasse qui recouvre tout le monde : j'ai eu cependant la bonne fortune de voir quelques Tibétains qui venaient de se laver ; ils m'ont paru bronzés comme des Italiens, avec un fond légèrement rougeâtre. Le recueil des légendes de Padma Sambhava appelle le Tibet le pays des visages rouges, dong-rnar Bod youl. Il n'y a pas lieu d'établir aucune distinction caractéristique entre les Tibétains de Lha-sa et de Ta-chi-lhoun-po, dont j'ai vu un assez grand nombre, et les nomades du nord. et du nord-est, hors que ceux-ci ont naturellement plus de rudesse dans l'allure. Au contraire, les Pa-nag des bords du Kouk nor doivent être mis â part ; ils se rapprochent beaucoup plus des Mongols que les autres Tibétains et notamment ils ont les yeux plus bridés, le nez moins proéminent, la taille plus ramassée.

Les Tibétains ont beaucoup plus de souplesse, d'agilité et de grâce dans la démarche que les habitants du Turkestan chinois ; ils marchent très vite, sauf les grands seigneurs, â pas relativement petits et menus,