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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0419 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 419 ページ(カラー画像)

キャプション

[Photo] FIG.23 ラサ(拉薩)製の小仏像。銅製金箔仕上げ。Statuette de Bouddha, fabriquée à Lha-sa. Cuivre doré.

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES HABITANTS.   393

forma en absorption dans le sein de la divinité oå de l'âme universelle, dont chaque âme individuelle est une parcelle détachée. Cette manière de voir semble avoir prévalu parmi le peuple tibétain peu en état de comprendre la théorie du bouddhisme primitif. On parle généralement de Sang-gyé sans épithète comme d'un Dieu unique, malgré ses noms différents qui désignent ses nombreuses manifestations. On lui adresse des prières, on le croit capable d'intervenir clans les affaires du monde-et de modifier même l'effet de la karma, ou plutôt toute invocation

pieuse est portée â l'actif de celùi qui la prononce et lui donne des droits å une vie future meilleure. Plusieurs lui supposent un pouvoir créateur semblable â celui que l'ancienne mythologie hindoue attribuait ů Brahma. 11 aurait, par un effet de sa volonté et la puissancè de sa méditation, formé de la matière chaotique préexistante le Roi des Monts, le Ri-rab gyal po, qui, prolongeant sa masse prodigieuse d'or, de rubis, de saphir et de cristal du fond de l'abîme jusqu'au sommet des cieux, devait être l'axe de l'univers, puis il fit sortir du sein des eaux primitives un premier monde qui fut successivement détruit et reconstruit

FIG. 23. — Statuette de Bouddha,

un nombre incalculable de fois sous fabriquée à Lha-sa. Cuivre doré.

des apparences diverses. • Sang-gyé,

d'après les mêmes personnes, s'intéresse â l'univers et aux hommes en particulier; il est un dieu-providence. A l'origine, les hommes étaient des êtres supérieurs, qui voyaient • Sang-gyé face â face, dont le corps était illuminé par une clarté intérieure tenant lieu du soleil absent; ils jouissaient d'une longévité extraordinaire, étaient exempts des maux ét des maladies qui désolent la moderne humanité, et n'avaient pas besoin de travailler pour vivre. Mais â la longue ils se

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