国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2 |
LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS. . 181 mais que des hommes ingénieux ont depuis transformée en oasis au moyen 'd'un puits. C'est le puits des Kalmak (Kalmak Koudouk), autour duquel vivent aujourd'hui douze familles et croissent des melons appréciés des connaisseurs. Ce modeste exemple, celui plus important de Tchertchen, où en moins (l'un siècle 1,550 hectares ont été reconquis â l'agriculture, celui de Lop récemment créé aux dépens (les bois marécageux du bas Tarim montrent ce qui pourrait être fait si les indigènes étaient plus entreprenants et plus instruits, et si l'administration chinoise était plus soucieuse d'améliorer le domaine qu'elle gère. Nous avons dit que le bétail est rare. En effet, les oasis sont étroites, entièrement consacrées â la nourriture des hommes; il n'y a point de place pour des prairies. Seulement la culture de la luzerne (beyda qui alterne avec celle des céréales, fournit le fourrage nécessaire aux quelques animaux indispensables. Les baufs et les vaches sont en général d'une maigreur désolante., les moutons sont étiques, les chevaux et les ânes respirent la misère hormis de très peu nombreux chevaux de luxe. Il en coûte une assez grosse dépense pour les tenir en bon état. Un cheval ne se rassasie pas å moins de trois kilogrammes et demi de maïs par jour et de huit bottes (le foin à deux sapèques l'une en été, trois en hiver ; la dépense oscille ainsi entre 0 fr. 50 et 0 fr. 75 par jour et il y a bien des gens qui ont besoin d'un cheval suns avoir les moyens de consacrer une si forte somme à sa nourriture. Les Chinois élèvent quelques porcs et quelques mulets. Ceux-ci se vendent aussi cher que les meilleurs chevaux. Les indigZnes, qui mangent peu de volaille et d' eufs, n'élèvent pas un grand nombre de poules. Ils les soignent mal et la chair en est dure et peu savoureuse. Le prix en est modique, variant entre 0 fr. 20 et 0-fr. 45. On connaît le goût des Chinois pour la viande de canard. La plupart (les quelques canards que l'on nourrit dans le Turkestan leur sont réservés; aussi se payent-ils assez cher, de 0 fr. 65 â 1 franc. En somme on ne fait point dans les oasis d'élevage proprement dit. Le bétail y est importé des pâturages montagneux de la périphérie et des maquis qui s'étendent le long des rivières de l'intérieur. Les plus | • |
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