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0093 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 93 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   81

y eut grâce à lui, malgré les haines qu'il souleva, un réveil des esprits et des coeurs; ces indifférents commencèrent à sortir de leur égoïsme, A s'intéresser aux affaires de leur pays, à leur langue, à leur religion. Les écoles de théologie reprirent quelque activité, les hommes doctes et les poètes furent encouragés, l'industrie fit des efforts pour parer aux nécessités (le la guerre; de nombreuses constructions s'élevèrent, dont aucune n'est un chef-d'oeuvre, mais qui toutes sont solides, propres, avec un peu de cette probité et de cette conscience sans laquelle il n'est point d'art. Tels sont Hazreti Apak prés de Kâchgar, Soultân Mazur à Khotan, Iinâm Djafar près de Nia, plusieurs mosquées ou médressés dans toutes les villes, divers édifices pour l'administration publique, des caravansérails en bonnes briques pour les marchands, (les stations larges et bien L'aies pour les voyageurs. Malheureusement Yakoub Bek était venu dans des circonstances défavorables; maître d'un pays vaste et peu peuplé, difficile A défendre, où tout était à faire de fond en comble, dépourvu d'alliés sérieux, en butte å des ennemis puissants, implacables, il tendit a l'excès les ressorts (le son gouvernement, se ruina, lui et son peuple, à guerroyer sans relàche. Sa défaite empêcha une fois de plus la population du Turkestan oriental d'échapper à sa médiocrité, et elle continua à vivre sans gloire et sans désirs une vie inutile sous le regard placide des Chinois qui assurèrent les intérêts matériels en tuant l'initiative, les élans généreux, le goût des choses nobles et belles. L'administration chinoise ne s'intéresse ni à l'art, ni à la littéráture, ni à la science du pays; les chefs indigènes sont trop faibles pour les protéger et incapables de proposer un but à l'ambition des autres, n'en ayant aucun pour la leur `.

1. L'ouvrage de Grigorief sur le Turkestan chinois m'a beaucoup aidé dans la rédaction de ce chapitre et du précédent. Quoique j'aie cru devoir reprendre le travail ab ovo, j'ai tenu le plus grand compte des observations de l'érudit auteur russe, et les nombreuses références qui se rencontrent dans son livre m'ont permis de remonter rapidement aux sources.

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