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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0273 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 273 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   247

On célébre la fête des trépassés le 14 du mois de cha°ban, qui est

appelé hardi, `,Al, en Turkestan. Les femmes portent aux cimetières des galettes, dites pochkâl, J~,~y, les déposent sur les tombes de leurs

parents et n'y touchent pas elles-mêmes; car ces galettes étaient primitivement destinées ů nourrir le mort; mais aujourd'hui ce sont les mollas qui en font leur profit. En présentant leurs offrandes aux ombres des ancêtres, les femmes se livrent aux lamentations accoutumées. La nuit suivante personne ne dort; dans chaque maison on prépare un" banquet, on joue des instruments, on chante et on danse pour les membres de la famille qui ont quitté ce monde ; on remplit de paille des gourdes oh l'huile a été .gardée pendant longtemps, on les attache au boat de gaules, on y met le feu et on les promène afin de

contenter les âmes des défunts » et d'appeler sur les vivants leur bienveillante attention. u Le mois de barât est venu, chante-t-on, ne le savez-vous pas ? — Nous avez-vous offert les galettes ? — Le mois de barât est un noble mois, — pou.r ceux qui restent éveillés il y a une place en paradis'. »

Le soir du quatorzième jour .de barât, on allume au coucher du soleil une rangée de feux par-dessus lesquels les femmes sautent. Cette cérémonie se retrouve exactement sous la même forme chez les Tadjik de la Transoxiane à la fête du mercredi brillant, tchaharchenbeh-isennf. . On peut donc croire qu'elle est d'origine indo-européenne. Le fait qu'elle se pratique le jour des trépassés montre la relation qui existe entre le culte du feu et celui des ancêtres. Ce culte est essentiellement

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  1. Avec cette différence que les hommes y participent comme les femmes; c'est que les femmes restent, plus longtemps fidèles aux vieux usages que les hommes.