国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2 |
CHAPITRE XIII
POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA` CHINE. - RUSSES ET ANGLAIS. - AFFAIRES DU PAMIR.
La Chine a toujours considéré le Turkestan non seulement comme un ensemble de riches bénéfices pour ses mandarins, mais aussi comme une marche militaire nécessaire à sa sécurité. Depuis qu'elle s'en est rendue maîtresse, sous les Han, ses idées à cet égard n'ont point changé. Elle passa par des alternatives de grandeur et de décadence, les liens qui l'unissaient aux peuples ses vassaux se relâchèrent ou se resserrèrent selon que le pouvoir central s'affaiblit ou se fortifia, mais toujours, malgré les divisions intérieures, malgré les puissances nouvelles qui surgirent auprès d'elle, formidables et mena:antes, malgré les revers et les défaites, la Chine resta invariable dans ses prétentions, inébranlable dans son attachement à la tradition. Bien plus que l'habileté légendaire de ses diplomates, cet esprit de suite, cette persévérance dans un petit nombre de principes très simples et très clairs ont fait la force de sa politique et lui ont toujours permis, dans le passé, d'avoir en fin de compte le dernier mot.
Ces principes ne sont pas sortis, comme on pourrait le croire, du cerveau de quelque ingénieux diplomate, de quelque Richelieu jaune. Ils sont fondés, comme c'est souvent le cas pour les principes politiques des peuples anciens, sur une superstition religieuse.
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