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0179 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 179 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   163

besoin de marmite, il en emprunte. Ce misérable ássume la charge d'une femme et de deux enfants, qu'il fait vivre des produits de. son

métier de fabricant de cordons pour manteaux et pantalons 6 ).

Tout sonfond de roulement s'élève à .2 fr. 80, dont il achète' le fil de coton nécessaire ů la fabrication de ses cordons qu'il vend deux sapèques la brasse. 11 en fait 125 brasses par semaine, ce qui lui procure, sauf accident, un bénéfice hebdomadaire de 1 fr. 88. C'est assez pour ne pas mourir. Lui et sa famille s'habillent de vieux vêteinents de hasard qui leur servent encore deux ou trois ans ; ils mangent le matin une marmite de bouillie de maïs, å midi et le soir une petite galette de. maïs (environ 1/4 de' livre) chacun; ils ne•boivent pas de thé, mais de l'eau boueuse et fétide.

Nous ne descendrons pas en passant de ce capitaliste aux simples salariés, ouvriers ou domestiques. Ceux-ci sont relativement plus nombreux dans les familles riches qu'ils ne le sont chez nous. La distinction entre le service public et le service privé n'est faite qu'imparfaitement. Les serviteurs personnels d'un bek s'occupent d'une foule de choses qui, dans nos idées, devraient être réservées à des officiers de justice ou de finances. Inversement, les dorgha, qui ont un caractère officiel, sont fiers de servir le bek dans sa maison. Les grands propriétaires et les grands marchands chargent souvent leurs domestiques de cultiver leurs terres, (le conduire leurs caravanes, de paître leurs troupeaux, de négocier leurs affaires, de réparer leurs maisons au lieu de s'adresser pour cela à des étrangers. Les domestiques ne reçoivent point de gages; ils sont au pair, comme nous disons aujourd'hui. Le maître subvient à tous leurs besoins comme à ceux des membres de sa famille. Il les traite bien ; l'intérêt autant que la vanité l'y pousse: des domestiques bien nourris, bien vêtus et contents sont un honneur pour une maison, une marque de prospérité et, de plus, une condition de bon et fidèle service, car les mécontents peuvent s'en aller quand il leur plaît, et s'ils restent ils n'en sont que plus dangereux. On leur donne en général de la bouillie de mais le matin, deux galettes de mais å midi, deux galettes de mais avec un plat de macaroni