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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0069 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 69 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CI-IINOIS ET SES IíABITANTS.   57

reculée, que les postes de Cha-tcheou et de Sou-tcheou n'existaient point, qui, depuis, offrirent aux caravanes un peu de repos et de sécurité et leur permirent de se ravitailler. Il est certain (lu moins que la civilisation, que Tchang K'ien observa dans le Tourân oriental 140 ans avant Jésus-Christ, n'était en aucune manière empruntée à la Chine. Quant å l'Inde, nous voyons que dans les périodes connues elle a exercé une trop mince influence sur la Kachgarie et entretenu avec elle un trop médiocre commerce pour que nous puissions supposer qu'il en ait été autrement dans les temps plus anciens. Il est vrai que la Kachgarie doit å l'Inde le bouddhisme, mais c'est là une exception, qui s'explique ' par un prosélytisme • extraordinaire et par l'intervention des rois indo-scythes, en sorte que ce fut en grande partie par l'intermédiaire de la Bactriane que le bouddhisme pénétra dans le bassin du Tarim. Au contraire, les deux régions de l'ouest et de l'est du Pamir ont toujours été en rapports très étroits et l'influence de l'une sur l'autre a toujours été considérable, malgré diverses causes qui s'y sont opposées. En fait, le premier événement certain de l'histoire du Tourân oriental est précisément la conquête qu'en opéra la Bactriane environ deux siècles avant notre ère et il n'est pas trop hardi d'assurer que ce fut là, non le commencement, mais la suite des relations entre ces deux contrées, qui n'étaient plus barbares depuis longtemps. Dans le Tourân occidental la civilisation était déjà fort ancienne et avait acquis un certain éclat. La légende, que raconte Ctésias de la guerre de Sémiramis contre la Bactriane, montre au moins la grande idée que l'on avait du passé de ce pays. Le géographe Albirouni, Khârezmien lui-même, nous dit que le vieux calendrier solaire du Khârezm était le meilleur de tous et que l'ère nationale remontait à l'an 678 avantJésus-Christ. La conquête d'Alexandre introduisit dans ces régions quelque chose de la politesse hellénique ; enfin on sait que la Bactriane fut un des centres les plus importants de la religion de Zoroastre, ce qui suppose un assez haut degré de culture intellectuelle et morale. Les Touraniens de l'est, dont la société dérivée de principes semblables se développait parallèlement, suivirent les progrès (le leurs frères d'un pas inégal.

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