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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0461 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 461 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES IIABITANTS.   435

Cette vallée étantla clef de la meilleure route conduisant de Lha-sa à Calcutta, les Tibétains tiennent. beaucoup ii la conserver.

Lorsqu'en 1893 nous sommes arrivés sur les bords du Nain ts'o les Anglais et les Tibétains étaient justement occupés h discuter à Dor-djéling sur les termes d'une convention commerciale et cette coïncidence n'a pas été sans nous causer des difficultés. Le gouvernement de l'Inde réclamait l'ouverture au commerce de la route de Dor-dje-ling par la vallée de Tchoumbi et les Tibétains s'y opposaient de toutes leurs forces. Des troupes furent rassemblées et l'on nous racontait qu'on était prét à en venir aux mains. Enfin tout s'arrangea, et le 5 décembre un traité fut conclu entre les Chinois et les Anglais, stipulant qu'un marché serait établi dans la vallée (le Tchoumbi it 11 kilomètres au delà du col Djilep, qui marque la frontière. Les négociants de l'Inde furent autorisés å se rendre à ce marché et à y faire le commerce sous certaines conditions. Les Anglais ont cru peut-être, en établissant le marché de Ya-toung, ouvrir au moins une lucarne sur le Tibet, mais les Tibétains ont eu soin d'y mettre un verre dormant. Cet endroit de Yatoung est un endroit absolument désert, où il n'y a ni un homme, ni une maison. Les Chinois, il est vrai, se sont engagés h y élever les constructions nécessaires ; c'est un bon billet qu'a La Chi tre. La vente du thé (le l'Inde étant interdite pour cinq ans, il n'y a pas d'espoir qu'en aucun cas on puisse faire beaucoup d'affaires sur ce marché ; mais les Anglais pensent, sans doute, que si l'on n'y échange pas de denrées, on y échangera du moins des coups, ce qui leur permettra d'envoyer quelques sipahs rétablir l'ordre.

Si l'Angleterre a réussi h écorner légèrement la frontière du Tibet, elle a perdu la faculté qu'elle avait au siècle dernier d'y entretenir des agents. En 1772 le grand lama de Ta-chi-lhoun-po ayant écrit à Warren Hastings pour le prier de retirer les troupes britanniques du Bhoutan, Warren Hastings accéda ii sa replète et lui envoya en ambassade G. Bogie, qui fut parfaitement bien accueilli. En 1782, le Pangtch'en-rin-po-tch'é étant mort, son successeur reçut les félicitations de Warren Hastings par l'intermédiaire du capitaine Turner. Après lui un