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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0045 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 45 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   33

devons nous en tenir au texte cité plus haut d'après lequel la grande majorité de l'ancienne population du bassin du Tarim offrait les traits les plus caractéristiques du type indo-européen.

De plus, H est très probable que, conformément à la tradition, les hommes étaient primitivement semblables des deux côtés du Pamir comme ils le sont de notre temps. Il ne s'est rien passé pendant vingt-cinq siècles qui ait pu produire leur assimilation s'ils avaient appartenu antérieurement à des familles différentes. La conversion à l'Islam du Turkestan oriental a sans doute rendu plus actives les relations entre les Boukhariotes et les Kachgariens, elle a unifié jusqu'à un certain point leurs civilisations ; mais elle n'a pas provoqué un'mélange de sang capable de faire un seul et même peuple de deux peuples divers. Les invasions turques ayant sévi de part et d'autre avec une intensité presque pareille, elles ont modifié la race dans le même sens de part et d'autre, et si le pays occidental a entretenu plus longtemps des rapports plus intimes avec le inonde iranien, s'il a résisté davantage à l'envahissement turc, cela sert â expliquer que le type y soit resté un peu plus voisin du pur type indo-européen que dans le pays oriental. Or il est incontestable que le Turkestan russe était habité clans l'antiquité par une race aryenne. Les Bactriens, les Sogdiens et les.Khârezmiens parlaient une langue indo-européenne, les Annales des Han rapportent qu'au ne siècle avant notre ère tous les hommes depuis le Ferghânah jusqu'au royaume des Parthes, quoique parlant des dialectes

variés, se comprenaient les uns les autres et que tous avaient également les yeux enfoncés et la barbe épaisse. Et les nomades étaiént de

même race que les sédentaires. La grande nation des Daens dont les

Chinois ont appliqué le nom à tous les gens du Turkestan russe (Ta hia) et qui paissait ses troupeaux à l'est de la Caspienne, est rangée par

Hérodote (I, 125) parmi les tribus perses. Selon Strabon (XI, 8) les

Khârezmiens faisaient partie des peuples Massagète et Saka. Ceux-ci parlaient une langue d'origine indo-européenne, comme en témoignent

quelques mots qui sont parvenus jusqu'à nous. Leur arme nationale était la hache dite sagaris (latin : securis; russe : clxupa; allemand : Hache;

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