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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0067 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 67 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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C HAPITßE IV

LE DÉVELOPPEMENT DE LA CIVILISATION.

La race composite qui habite aujourd'hui le Turkestan chinois n'a jamais atteint qu'à une civilisation assez rudimentaire, encore qu'elle soit depuis très longtemps déjà sortie de la barbarie primitive. Parvenue rapidement à un certain degré de culture, elle ne réussit guère â le dépasser, par suite des conditions défavorables oh elle fut placée, semblable à ces arbres plantés dans une terre peu profonde, qui poussent d'abord avec vigueur, puis, rencontrant trop tôt le roc ou le tuf, cessent de croître et restent rabougris toute leur vie. Dès la première mention un peu précise que nous trouvons dans l'histoire de ce peuple, il nous apparaît comme beaucoup plus avancé que ne l'étaient â la même époque plusieurs de ceux qui de nos jours marchent â la tête da la civilisation. Alors que les Germains demeuraient clans de grossières huttes de bois ou clans des souterrains disséminés dans les forêts et les landes, se nourrissaient de laitage, partageaient leur temps entre la guerre, la chasse et la pâture, connaissaient â peine l'agriculture, ignoraient le commerce et l'industrie et menaient une existence très ana'ogue à celle des Kyrghyz, les Touraniens orientaux habitaient des villages et des villes entourées de murailles, se construisaient des maisons de pisé, de briques ou de pierres, possédaient des marchés où se vendaient les marchandises de la Chine et de la Bactriane, usaient de vêtements de