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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0172 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 172 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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156   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

une bonne terre valant 5,500 francs, sur laquelle on sème annuellement trois hectolitres de grains qui en donnent trente à la récolte. Ajoutez les légumes, les fruits, les melons, la luzerne et le coton. Le revenu annuel peut être estimé à 300 francs, dont l'administration prend 50.

La condition des fermiers est assez précaire. En principe ils doivent la moitié de la récolte brute au propriétaire qui ne fournit rien que la terre. Si celui-ci prend ů sa charge les instruments, les animaux, les semences et l'habitation, il garde les trois quarts de la récolte, et encore se fait-il souvent payer en argent sur le pied de 4 fr. 70 l'hectolitre, qui se vend 6 fr. 10 en moyenne au temps de la moisson. D'ailleurs les propriétaires font clans la plupart des cas exploiter leurs champs directement par leurs propres domestiques.

On m'a assuré que depuis 1887 il s'était produit une baisse assez forte du prix des denrées alimentaires qui a diminué les profits et aggravé la situation de la classe agricole. Cette hausse avait été, dit-on, le contre-coup de l'avilissement des prix au temps de Yakoub-Bel: par suite des misères de la guerre et (les rigueurs extrêmes du fisc qui forçaient les paysans de vendre aux pirres conditions. Les Chinois rentrés, ils ne perçurent d'abord que des taxes insignifiantes; la population moins pressée d'argent, retrouvant d'ailleurs des débouchés assurés et réguliers, tint ses prix très hauts ; mais cette majoration outrée et artificielle ne put se maintenir, les impőts augmentèrent de nouveau, le marché se tassa, et la valeur des denrées tomba plusbas peut-être qu'elle n'aurait dû le faire normalement. Il m'a été impossible de vérifier l'exactitude de ces affirmations et quelques chiffres donnés par Shaw et Forts3h tendent å établir que les prix étaient en 1873 peu différents de ce qu'ils sont aujourd'hui, sensiblement supérieurs en 1869 à cause de la guerre.Toujours est-il que les agriculteurs se plaignent que leur condition ait empiré dans ces dernières années. Quelque peu brillant et souvent précaire que soit l'état de la classe agricole, quelle que soit la pauvreté de sa nourriture et de son vêtement, il n'en faudrait pas pousser le tableau au noir, ni employer pour en retracer l'image les traits forcés dont La