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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0082 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 82 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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70   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

qu'a la même époque, au dire de Ouang Yen Té, il y avait ů Tourfân un temple manichéen gardé par des prêtres persans'.

Si cette rencontre de religions différentes, toutes très belles à des degrés et .à des points de vue divers, s'était produite dans un milieu mieux préparé, il en aurait pu résulter de précieuses conséquences pour le développement de la civilisation par les polémiques et les luttes mêmes que le choc devait provoquer ; car c'est une loi que les facultés de l'homme se fortifient et s'accroissent dans les querelles et les batailles. Il est curieux que dans ce pays les historiens ne nous signalent avant l'arrivée des, Musulmans ni controverses, ni guerres, ayant la religion pour cause. Le peuple, né badaud, écoutait volontiers dans les carrefours les commentaires des prédicateurs sur 1'Avesta, le Dhammapada ou l'Évangile, surtout quand des contes merveilleux et dramatiques y étaient mêlés ; mais il était peu capable de s'échauffer à propos du conflit éternel ou temporaire entre le Bon et le Mauvais, de Zarvân Akarana, le Temps sans bornes, des quatre vérités excellentes, victorieuses de Maya; de la grande et de la petite voie, de la double personnalité de Jésus, homme et Dieu, et du mystère de la Rédemption. Il eût couru grand risque de confondre les chrétiens avec les mazdéens et les manichéens avec les bouddhistes s'il ne les avait distingués à la forme du bonnet et à la couleur de la robe de leurs docteurs respectifs. Aux discussions théologiques et aux subtilités métaphysiques il préférait un bon, tour de promenade à l'ombre des peupliers et quelques pas de danse au son de la flûte et de la guitare.

Au vile siècle après Jésus-Christ le Tourån oriental en était à peu près au même point oú nous l'avons vu sous les Han, seulement le

en effet bouddhiste. Enfin Ouang Yen ignore les mazdéens, il ne connaît que les manichéens et les mentionne comme assez peu nombreux, or cela serait tout å fait contraire au texte d'Ibn Khordâdbeh si l'on continue å traduire zénâdikeh par manichéens. Inversement, si l'on traduit ce mot par bouddhistes, les auteurs

  • arabes et chinois se trouvent entiérement d'accord. 1. St. Julien. Journal asiatique, IX, 52-66, 1847.

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