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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0110 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 110 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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96   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

à l'usage des Chinois, en tout 1,500 âmes. Les trois parties réunies de Khotan se développent d'ouest en est le long de la route de Yârkend à Kéria sur une longueur de plus de deux kilomètres, mais la largeur est beaucoup moindre, en sorte que le groupe entier (les habitations agglomérées n'excède pas .140' hectares, dont 11 1/2 pour la nouvelle ville,avec une population totale de 26,000 habitants. Habîboullah Hâdji, devenu roi après l'expulsion des Chinois, avait en 1865 construit des remparts dont la circonférence atteignait 9,400 mètres, englobant,.

outre l'agglomération actuelle, une étendue considérable de terrains vagues et de champs, 467 hectares en tout. Il voulait faire - une

.grande ville et pensait naïvement que pour cela il suffisait de bâtir une

-vaste enceinte fortifiée. Ces murailles ont été démantelées par les troupes impériales après 1878 et il n'en reste aujourd'hui que des

ruines sans intérêt. Kéria est dépourvue de toutes fortifications et le

sous-préfet vit dans son yâ-men au milieu de la ville indigène dont la longueur d'ouest en est égale les deux tiers de celle de Khotan; sa popu -

lation ne dépasse point dix ou douze mille âmes. Il n'existe pas d'autre

ville, digne de ce nom, à l'est de Khotan jusqu'au delà du Lob nor. Youroungkâch; marché important, Tchira, centre d'une oasis consi-

dérable, ne sont que des villages. Au contraire sur la route de Kächgar on compte six villes : Gouma, Kerghâlvk, Yârkend, Yangi-Hiçâr', Nouveau Kâchgar et Vieux Kâchgar.

Les maisons sont construites en briques séchées au soleil, ou, le plus souvent, en pisé. Leur distribution est .réglée d'après des prin-

i ipes uniformes.. Du chemin on entre par une grande porte dans une

cour, qui, à la campagne, peut être très grande et entourée de hangars servant d'écurie et de remise. A la ville ces dépendances sont dissimu-

lées par des murs, en sorte que la cour d'entrée est toujours étroite. Près de la grande porte est une chambre isolée à l'usage des domestiques de garde et des hôtes sans importance. Au fond de la cour, toujours de côté afin qu'on ne puisse voir du dehors ce qui se passe à

1. Yangi Hiçâr est le nom de la citadelle; la ville turque s'appelle Laoua.