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0297 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 297 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CH[NOIS ET SES IIABITANTS.   271

commande s'exécute par voie de réquisitions et de corvées mal rémunérées et par suite moins l'on fait d'ouvrages d'utilité publique moins l'on mécontente le peuple. Pour bâtir un vaste langar sur la route de Khotan å Kéria, le sous-préfet de ce dernier arrondissement assigna â ceux qu'il chargea de cette construction, qui valait bien deux mille francs, la somme totale de 225 francs. Il est vrai que le bois ne coûtait que la peine de l'apporter de la forêt voisine. Nous avons montré dans le chapitre du commerce qu'aujourd'hui la Chine n'est reliée au Turkestan que par une seule route si longue qu'il faut 84 jours sans arrêt pour se rendre du plus rapproché des grands centres chinois à la ville de Kâchgar, qu'au contraire quatre routes courtes et faciles mènent des villes russes de Marghélân et de Viernyi à Kâchgar, á Aksou et â Khouldja. Il serait aisé (le remédier â cet état (le choses dangereux en rendant praticables aux convois de troupes, par le creusement de quelques puits et la création de quelques magasins d'approvisionnement, la vieille route de Cha tcheou au Lob nor et à Kéria et le chemin du Tsadam au Lob nor. La grande route serait ainsi triplée, Kéria, Khotan, Kerghalyk, Yârkend seraient considérablement rapprochés; si l'on établissait un corps de troupes sérieux dans ces quatre villes, il couvrirait la frontière de l'Inde, serait prêt â fortifier rapidement les corps d'armée de Kâchgar et de Khouldja, et serait lui-même remplacé par des renforts, venus de Chine en beaucoup moins de temps qu'ils ne peuvent le faire aujourd'hui. De plus si le gouvernement s'avisait de mettre en état la route qui mène de Polour à Routog, les troupes .de Khotan auraient â leur disposition une voie de communication qui leur permettrait de défendre le Tibet occidental, incapable de nourrir une armée å demeure, contre toute attaque venue du côté du La-dag ou du côté du Népâl, au lieu qu'aujourd'hui les Chinois ne peuvent se rendre .sur cette partie de la frontière tibétaine que par la longue route de Ta-tsien-lou et de Lha-sa. Ajoutez que par Polour et Rou-tog, le Sikkim serait aussi rapproché de Khotan qu'il l'est aujourd'hui de Ta-tsien-lou et qu'ainsi le Tibet serait doublement protégé. Tout cela, les Chinois ne sont pas sans le comprendre, mais la