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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0051 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 51 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   39

richesse, ni chagrin, tu continueras a conserver un empire éternel, ô peuple turc ! et tu te rassasieras davantage'. » Tous 'n'écoutaient pas ces recommandations et il se-passa chez les Hioung-nou ce qui se passa plus tard chez les Turcs de Bilgé Khâlcân : « Tu allas dans tous pays, dit celui-ci à son peuple; beaucoup des tiens se sont perdus ou fatigués. » Plus d'un, lorsque le commandement était faible, dut se laisser séduire par le charme et la mollesse des oasis, accepter avec plaisir la charge bien rénumérée de condottiere au service de ces petites cités turbulentes, mais d'esprit peu militaire. Ces immigrés se perdirent dans la masse et j'imagine qu'ils n'eurent pas beaucoup plus d'importance ethnique dans le bassin du Tarim que les lansquenets allemánds n'en eurent en Italie. Pour les deux siècles qui suivirent la chute de la dynastie des Han nous ne savons pour ainsi dire rien de ce qui se fit dans le pays d'occident. La Chine divisée s'en désintéresse de plus en plus, hisse carte blanche aux nomades. Dans la première moitié du ve siècle la dynastie des Youan Ouei, qui s'était fortifiée dans le nord de la Chine, rétablit la charge de gouverneur général de l'occident, les troupes impériales prirent même Karachahr et Koutcha. Ce succès fut éphémère. Un grand mouvement s'accomplissait parmi les barbares. Tandis que plusieurs hordes de Hioung-nou prennent le chemin de l'Europe, une nouvelle tribu se lève au fond de la Mantchourie, celle des JouanJouan, qui bientôt grandit, réunit autour d'elle divers peuples mongols ou turcs, et, marchant vers l'ouest, détruit la domination des Hioungnou, puis envahit le pays de Tourfân en 460. De lå il se répand dans toute l'Hexapole, pillant et saccageant en vain les malheureuses cités réclament la protection de l'Empereur : celui-ci se récuse, impuissant à arrêter le torrent dévastateur 2. Ce ne fut du reste qu'un torrent d'été qui disparut sans laisser de traces que quelques ruines. Le chef des IIoa ou Yeptalites, tribu vassale des Jouan-Jouan, s'était détaché d'eux,

  1. Inscriptions de l'Orkhon, déchiffrées par P. Thomsen, p. 117.

  2. Hyacinthe Bitchourine, op. cit., III, 137-151 ; Rémusat, Histoire (le la ville . de Khotan, pp. 25-26.