国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2 |
LE TURKESTAi' CIII\'OIS ET SES I-ItIBITA\TTS. 287
avec les mécontents, d'exciter le peuple å l'insubordination. La situation de la Chine en serait plus difficile, son influence en serait compromise et elle serait obligée, pour faire respecter son autorité, de recourir à des moyens de contrainte plus énergiques. Ce systéme d'isolement semble s'imposer d'autant plus que dans le cas dont il s'agit les voisins sont les Russes et les Anglais, c'est-à-dire des voisins puissants et ambitieux, que les Chinois soupçonnent de ne vouloir se créer des intelligences dans la place que pour s'en emparer plus aisément. Ils se sont donc appliqués à interdire l'accés de la forteresse aux indiscrets et aux suspects; mais ils n'y ont réussi que pour le Tibet. Conformément à leurs vieux principes ils avaient ouvert la porte du Turkestan aux gens du Khokand, (lu Badakhchân, de l'Afghanistan, du Kachmir, dont les princes avaient reconnu du moins nominalement la suprématie de l'empereur'. Le khAn de Khokand s'était engagé à surveiller les khodjas, descendants des anciens chefs religieux de la Kachgarie, et it les empêcher de passer la frontière pour fomenter des révoltes. Il reçut môme (le l'argent pour ce service. GrAce it cette entente, beaucoup de troubles furent évités, bien que le prince de Khokand ne fut pas toujours trés fidèle ni assez sévère dans sa surveillance et laissa ou fit échapper ses prisonniers six fois dans le cours du présent siècle. Devenus maîtres ou protecteurs des différents pays cités plus haut, les Russes et les Anglais imposèrent le maintien des anciennes relations. Les Turcs étant musulmans, il était impossible (le les empêcher (l'avoir (les rapports avec leurs voisins de môme religion et comme la Chine, loin de pouvoir compter sur la complicité (le ses sujets, était sans cesse obligée d'en réprimer les révoltes, elle fut impuissante il faire prévaloir son système d'isolement. La Russie, ayant occupé Khouldja pendant la domination de Yakoub Bek afin d'assurer la sécurité de ses frontiéres contre les incursions des bandits kyrghyz, ne restitua cette province à
1. Le khân de Khokand reconnut la suzeraineté de la Chine en 1759, celui des Karak fit sa soumission en 1757, le Badakhchân en 1759, le Baltístân en 1760. Boukhara envoya un ambassadeur à Pékin en 1760, l'Afghanistan en 1762.
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