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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0241 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 241 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   215

des tasses à thé et des bols de qualité inférieure. Une tasse à thé peut valoir deux tengas. Du thé, les Chinois se sont réservé le monopole dans le Turkestan ainsi qu'en Mongolie et au Tibet. Le centre de ce commerce est à Si-ning, oh les représentants d'un syndicat de marchands du Hou-nan est chargé de fournir aux Mongols et aux Turcs tout le thé dont ils ont besoin. Il est interdit à tous autres négociants de vendre la moindre feuille de thé. Ce thé de monopole est très mauvais et très cher. Il est pressé en briques rectangulaires beaucoup plus serrées et plus dures que celles que l'on vend au Tibet. Elles pèsent les unes vingt onces (750 gr.),les autres quatre-vingts (3 kilog.) et valent 3 1/2 et 14 tengas, soit 4 fr. 35 le kilogramme. Cependant, les douaniers chinois, étant doués d'un zèle médiocre et d'une honnêteté peu scrupuleuse, laissent passer une assez grande quantité de thé étranger, particulièrement de thé vert indien dont les indigènes sont grands amateurs malgré ses propriétés débilitantes et són prix deux fois aussi élevé que celui du thé (le monopole. Outre les articles susmentionnés, les Chinois vendent en Turkestan des selles et des harnachements, quelques bottes de cuir, un peu de cotonnades bleues et de quincaillerie, quelques feutres de Si-ning, qui sont de qualité supérieure. &n échange, le Turkestan exporte en Chine å peu près toute sa production de jade brut ou travaillé, les deux tiers de son or, une assez grande quantité de cotonnades teintes, des bissacs (Xhourdjoun), du papier, des tapis et des feutres à dessin. Il est impossible d'apprécier la valeur du commerce de la Chine avec le Turkestan ; on peut dire seulement que la faible quantité des échanges est en partie compensée par le haut prix de certains objets comme l'or, le jade, le thé et les soieries.

Le trafic le plus important se fait avec l'Empire , russe, qui a le triple privilège d'avoir à sa disposition les routes les plus courtes et d'avoir obtenu en 1880 un traité de commerce établissant une entière franchise douanière sur la frontière du Turkestan chinois, et, enfin, d'être favorisé par des primes å l'exportation qui sont égales aux frais du transport entre Moscou et Kâchgar. Les commissionnaires ou sous-