国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0053 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / 53 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   41

cheu-hou', campé prés de l'Issygh koul, et nous voyons dans le récit du moine le khâkân et ses lieutenants profiter de cette suprématie en percevant des redevances des divers princes, tandis que le menu peuple en tirait parti de son mieux en exerçant le brigandage sur le grand chemin du nord et en pillant les caravanes insuffisamment escortées. D'autre part, la route du sud avait été si bien ravagée par les Turcs et surtout par les Tibétains du Kouk nor que toutes les oasis qui florissaient autrefois entre Nia et le Lob nor, abandonnées des hommes, étaient devenues la proie des sables. C'est alors que la grande dynastie des T'ang commença à régner sur la Chine unifiée, consolida l'autorité, et non seulement tint les barbares en respect, niais obtint par plusieurs victoires la soumission des Turcs orientaux (630). Les cités du Tarim, qui n'oubliaient jamais complètement leurs vieux liens avec l'Empire du milieu, s'empressèrent d'envoyer des ambassades ů la cour de Si-ngan et les Chinois se mirent en devoir de rétablir leur souveraineté sur le pays occidental. Ils s'emparèrent de Koumoul (632). Les princes voisins s'inquiétèrent; ils voulaient bien que l'Empereur les aidât contre les Turcs, mais ils n'entendaient point passer sous son joug. Ils s'allièrent donc aux Turcs orientaux. Les Chinois mirent la main sur Tourfân 2, prirent à leur solde un condottiere turc, A-seu-na-cheu-ni, qui, avec ses bandes de Teillés, détruisit cinq grandes villes et se rendit maître de '700 villages'. Toute résistance fut ainsi brisée; les Chinois

installèrent quatre gouverneurs militaires   Karachahr, Koutcha,
Kâchgar et. Khotan sous les ordres d'un gouverneur général résidant ů Koutcha et donnèrent à la nouvelle province le nom de Ngan-si (l'Occident pacifié). Ils ne semblent pas avoir trouvé la population plus turque qu'elle ne l'était au temps des Han. Rien dans les ouvrages des anna-

  1. Cheu-hou est un titre, probablement ,yapyhou en turc. C'était la première dignité après celle de khlikiin.

  2. Kao-tchang et, depuis, Si-tcheou.

  3. Je note en passant que A-seu-na fit graver sur pierre le récit de ses exploits. Il n'est pas impossible que l'on retrouve cette inscription Koutcha ou dans les environs.

6