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0012 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / Page 12 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000258
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AVANT-PROPOS

Ce n'est pas sans quelque crainte que j'ai accepté le périlleux honneur que m'a fait Sir Aurel Stein de publier les documents chinois de sa 3e mission au Turkestán; j'avais du moins la chance d'avoir un guide dans la publication des documents de la 2e mission Stein par Chavannes il y a 25 ans. J'en ai suivi les dispositions générales pour la description des fiches en bois, la présentation des textes et de leur traduction et pour les commentaires; de cette façon, les deux séries de documents sont exactement comparables. En tête des documents provenant de chaque site différent est placée une introduction de longueur variable où sont réunis les renseignements généraux, nécessaires pour l'intelligence des manuscrits et que j'ai rapprochés de ceux qu'on peut tirer des documents eux-mêmes; par contre, tous les faits particuliers ou ceux qui portent sur des questions générales n'intéressant qu'une pièce ou un groupe peu nombreux de pièces sont réservés aux notes qui suivent la traduction. Pour les documents eux-mêmes, j'ai tâché, chaque fois que je l'ai pu, de combler les lacunes ă l'aide des passages parallèles que m'ont fournis les Documents de Chavannes ainsi que la publication analogue faite par Conrady sur les documents de Sven Hedin et grâce encore aux observations de Lo Tchen yu et de Wang Kouo-wei; les passages ainsi restitués sont mis entre crochets de façon ă se distinguer â première vue du texte original. Ce procédé emprunté aux épigraphistes et aux papyrologues a fait ses preuves dans leurs disciplines et n'a pas besoin d'être défendu. Son application aux documents chinois d'Asie Centrale ne demandait qu'un peu de prudence; et comme il est toujours facile au lecteur de ne pas tenir compte de ces restitutions typographiquement apparentes, il m'a semblé que les inconvénients qui pouvaient en résulter étaient largement compensés par l'avantage de ne pas obliger chaque lecteur ă refaire pour son compte les comparaisons auxquelles l'auteur a dû se livrer pour la publication. En revanche, j'ai évité de ponctuer les textes, sauf ceux qui sont rythmés: la ponctuation suggère insidieusement une interprétation dont le lecteur a peine ensuite à se défaire.

Diverses personnes m'ont aidé ă l'achèvement de ce travail: M. Nguyên-van-Duyét, lettré annamite qui m'avait suivi en France à mon retour d'Indochine, m'a aidé dans le premier déchiffrement, et M. Song Kouo-tchou, étudiant chinois à Paris, pour la copie des manuscrits sur papier; je tiens ă leur apporter mes remerciements. Je ne puis me dispenser de mentionner l'aide que m'a apportée M. Tchang Fong, docteur de l'Université de Paris, grâce à ses connaissances en paléographie, dans la lecture de certains passages difficiles des documents des Han et des Tsin; je regrette d'être obligé d'ajouter que Monsieur Tchang m'a dégagé de toute reconnaissance personnelle en publiant lui-même en Chine, sans autorisation, les fiches des Han et des Tsin, en un ouvrage que je n'ai pu réussir ă me procurer. A un autre point de vue, M. Demiéville m'a fait profiter de ses belles connaissances des livres bouddhiques traduits en chinois pour l'identification des fragments les plus rebelles; je suis heureux de cette occasion de le remercier de son concours toujours empressé et toujours efficace.

Je ne puis espérer avoir tout bien lu, tout bien compris et tout bien interprété de textes aussi fragmentaires, se rapportant presque tous ă des détails de vie militaire, de routine administrative ou de vie privée et s'étendant des Han Antérieurs à la fin de la dynastie Yuan. Je voudrais seulement avoir contribué à mettre à la disposition des sinologues les documents si variés découverts par Sir Aurel Stein, documents nous ouvrant sur la vie des petites colonies administratives et militaires chinoises en Asie Centrale pendant 15 siècles des aperçus aussi saisissants et aussi neufs (mais moins abondants) que ceux que les papyrus grecs ont offerts aux historiens de l'antiquité sur la vie des petites colonies grecques d'Egypte.

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