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0018 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / Page 18 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000258
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2   DOCUMENTS DE L'ÉPOQUE DES HAN

I. Touen-houang, où réside le tou-wei #jS • de la section centrale 4 ÁiS , approximativement le Touen-houang actuel; la ville des T `ang était au sud-ouest de la ville actuelle, de l'autre côté de la rivière.

  1. Ming-ngan    .

  2. Hiao-kou j'A x à trente li au nord-est de Touen-houang des T `ang (Cha-tcheou tche    ,

ap. Touen-houang che-che yi-chou *k   ì   ) : la sous-préfecture fut supprimée en 385,
mais le nom subsista et était encore celui d'un des treize cantons de Touen-houang en 750 (Bibl. Nationale, Ms. Pelliot No 2805); elle était à peu près à mi-chemin sur la route de Touen-houang à l'actuel Ngan-si.

  1.  

Yuan-ts'ivan   , .1

  1. Kouang-tche J   , l'actuel Ngan-si où réside le tou-wei de Yi-ho A * .

6. Long-lö 1M A = Nan-hou actuel où résident les tou-wei de Yu-men E P9f N et de Yang   .

Les trois sous-préfectures, dont l'emplacement exact est inconnu, étaient dans la partie est de Touen-houang, car on les détacha de Touen-houang ainsi que Hiao-kou, et on les réunit à la partie orientale d, la commanderie de Tsieou-ts'ivan et à l'oasis de Hámi pour en faire la commanderie nouvelle de Tsin-tch`angÌS : on peut dire qu'en gros la première et la sixième sous-préfectures sont la partie ouest, les quatre autres la partie est de la commanderie de Touen-houang. Il ne serait pas impossible d'arriver pour toutes à une localisation, au moins approximative, mais comme leurs noms n'apparaissent pas dans nos documents, je ne tenterai pas cette recherche sans intérêt pour leur interprétation.

Les fiches de la région de Touen-houang sont, pour la plupart, des documents officiels, correspondance administrative, reçus des greniers ou des caisses, etc.; un petit nombre sont des lettres privées. Toutes émanent de militaires, officiers ou soldats des garnisons du Limes.

Les Han avaient hérité des Ts'in un système de milices qu'ils conservèrent en le développant. D'après le Code des Han, tous les hommes à l'âge de vingt ans étaient inscrits sur les registres officiels pour le service public, tant civil (corvées) que militaire, sauf ceux qui avaient un rang dans la hiérarchie, et les individus difformes, nains, bossus, etc. A vingt-trois ans, ils étaient appelés pour

le service militaire et devenaient soldats du premier ban, tcheng-tsou .   : ils étaient alors gardes,

wei-che   ± , pendant un an, et, pendant une seconde année arbalétriers ts`ai-kouan * , ou

cavaliers, k`i-che ±, ou soldats des chars légers, king-tch`ö   , ou encore bateliers, leou-tch`ouan

suivant les régions; ils étaient libérés à cinquante-six ans, et jusqu'à cet âge pouvaient être

rappelés comme soldats de l'arrière-ban keng-tsou   . Le service n'était pas d'un an entier dans
chaque classe: il n'était que d'un mois effectif, soit ă la capitale pour les gardes, soit ă la commanderie pour les arbalétriers, cavaliers, etc. Les pauvres faisaient leur service en personne; les riches

louaient des remplaçants, tsien-keng   , à un tarif fixé ă 2000 ts'ien   par mois. En outre, il y
avait un service de garde-frontière, chou-pien A A, qui était théoriquement de trois jours par an, et était dû par chaque homme de l'empire: c'était ce que le Code appelait la garde lointaine,

yao-chou   A ; en réalité, pour ce service, on ne prenait personne pour une période de service
keng : de moins d'un an à la frontière: ceux qui ne voulaient pas faire ce temps se rachetaient au moyen d'une taxe de 30o pièces de monnaie. Le produit en servait ă payer la solde et ă entretenir des mercenaires véritables, soldats de métier qui faisaient un service de longue durée; le Code les

appelle kouo-keng   ; à leur libération, ils retournaient dans leur village d'origine, et c'est parmi
eux qu'on choisissait les commissaires de police, ting-tchang % a.

1) La forme Tchen-ts`ivan í A est une correction des Tang, destinée à éviter le nom personnel de l'empereur.