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0102 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / Page 102 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000258
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86   DOCUMENTS DE L'ÉPOQUE DES TANG

de la justice et de la police; le secrétaire chef du bureau des Travaux Publics, che-ts`ao ±W ts`ankiun-che, chargé des constructions de toutes sortes, bâtiments publics, ponts, maisons, ainsi que de l'entretien des rivières, des gués, etc. Enfin il y avait trois secrétaires, ts`an-kiun-che, de rang inférieur, qui n'étaient chefs d'aucun bureau régulier, mais recevaient des fonctions et missions diverses selon les besoins de l'administration.

Les chefs de bureau étaient secondés par des sous-chefs que le rang lieou-tien appelle fou I f I et les documents d'Astána tantôt fou également,' tantôt tso f .3 Ceux-ci avaient sous leurs ordres chacun deux scribes, che, pour leur servir de copistes. Les sous-chefs de bureau étaient en nombre variable: au bureau des Mérites, il y en avait 3, de même qu'au bureau des Greniers et à celui des Travaux Publics; au bureau des Affaires Militaires et à celui de la Justice, 4; le bureau du Greffe remplaçait les rédacteurs par deux greffiers, lou-che n3, flanqués eux aussi chacun de deux scribes.

En outre, il y avait des employés extérieurs: des agents de police, tche-tao   TJ , qui en principe
étaient au nombre de 15, et des gardiens de prison, tien yu :: a, au nombre de 14, enfin des en-

quêteurs de police, wen-che DM*. Le chef des marchés, che-ling   , avait un petit service qui se
composait d'un adjoint, tch'eng zut, et d'une demi-douzaine d'employés divers. Il y avait deux directeurs des greniers, ts'ang-tou 7r4 , chacun avec deux scribes, che . Enfin, il y avait un Savant-Maître des Classiques, king po-che g ±, et un Savant-Maître de Médecine, yi po-che 1 ±, chacun

assisté d'un professeur-adjoint appelé Disciple, ti-tseu ,   , chargés l'un de la direction de l'école
provinciale et de l'enseignement des classiques, l'autre de l'école de médecine du chef-lieu du département.4

* * *

La valeur que le département de Si avait aux yeux des Chinois pour la possession de l'Asie Centrale tenait en grande partie à ce que la région de Turfán était un important noeud de routes. Les routes principales étaient celles qui reliaient Tch`ang-ngan     , la capitale des Tang, aux deux grands
Protectorats-Généraux de l'Asie Centrale, le Protectorat-Général de Pei-t`ing près de Guchen et le Protectorat-Général Pacificateur de l'Occident à Kuchá: elles passaient toutes deux par les départe-

ments de Leang ;#. et Yi 9- (Hámi) pour aboutir au département de Si   où elles se séparaient à
la sortie de la sous-préfecture de Kiao-ho f J (Yár-khoto), pour aller la première droit au nord en franchissant les montagnes,' la seconde vers le sud-ouest, d'abord à la sous-préfecture de Tien-chan

ll I , puis au-delà des monts d'Argent, Yin-chan   lU (Kumush-tágh), qui la bornent au sud, au
royaume de Yen-ki (Kharashahr) et à celui de Kuchá,6 et continuant plus loin encore, par Káshgar, vers la Sogdiane, la Perse et l'Inde. Les documents des archives de Si font souvent allusion à ces routes, soit au tronçon de Si vers Yi (Khara-khója à Hámi),' soit à celui de Si vers Ting (Khara-khója à Guchen),8 soit à celui de Si vers Yen-ki (Khara-khója vers Kharashahr).9

La route ou plutôt les routes menant de Yi vers Si sont parfaitement connues. Il y avait d'abord la route directe à travers le désert, de Toghucha un peu au nord-ouest de Hámi à Chik-tam au nord-est de ri-chan, que Roborovsky suivit en 189510 et qui aujourd'hui manque d'eau sur la plus grande partie de son parcours» Elle était considérée comme mauvaise dès le temps des Tang et il est noté

I) Tang lieou-tien, k. 3o, 4b-5a.

  1. Ci-dessous, nO9 274 (daté de 690), 275.

  2. Ci-dessous, n 277, 301 (daté de 707), etc. Dans le rang lieou-tien, k. 3o, ioa, le mot tso désigne les sous-chefs de bureau des départements, tcheou; dans les sous-préfectures, hien, il n'y a pas de sous-chefs de bureau et ce sont les chefs de bureau qui sont appelés tso (ibid., 9b).

  3. rang lieou-tien, loc. cit.; Sin rang chou, k. 49B, 5a; Kieou rang chou, k. 44, 28b.

  4. Sin rang chou, k. 4o, iob, trad. CHAVANNES, Documents sur les Tou-kiue Occidentaux, II; cf. ci-dessous, p. 139.

  5. Sin rang chou, k. 4o, lob, trad. CHAVANNES, op. cit., 6; cf. ci-dessous, p. 139.

  6. Ci-dessous, n°° 302, 303, 307.

  7. Ci-dessous, n°8 301, 302, 305.

  8. Ci-dessous, n° 301.

Io) STEIN, Serindia, III, 1154-1155; Innermost Asia, II, 582, n. 6. I I) STEIN, Innermost Asia, II, 582, n. 6.