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INTRODUCTION   11

Le heou-kouan de Ta-tsien-tou était le plus occidental: il comprenait l'extrémité de l'agger et les tours isolées qui en flanquaient l'extrémité à l'ouest.' Le kan-heou de Pou-tchang r qui en dépendait, commandait aux tours à signaux souei de Pou-tch`ang (T. VI, a), Ling-hou le M (T. VI, b), Yen-hou A (T. VI, c) et Kouang-tchang A á (T. VI, d), c'est-à-dire au groupe le plus méridional des postes isolés qui jalonnent le bord occidental du bassin terminal du Sou-k ho.

Le siège du heou-kouan était près de l'extrémité sud du secteur, à la tour de Ling-hou   (ou R)
#)1 (T. VI, b)2: c'était la dernière bâtie sur les éperons de dunes qui dominent tout le pays à leur pied; là résidait le chef du secteur, le heou, et auprès de lui toute l'administration militaire, avec les bureaux, les greniers,3 les magasins, les dépôts d'armes. A l'extrémité nord au contraire, au point de départ de

l'agger, à la tour Fou-tchang   M, l'adjoint au heou, heou-tch'eng   avait son "siège séparé"
SI1 it .4 Le secteur de Ta-tsien-tou était ainsi bien en main entre le chef et l'adjoint. Le heou-tchang devait avoir eu sa résidence à l'origine au milieu de l'intervalle entre ces deux postes, à la tour Poutch`ang (T. VI) qui lui donne son nom; mais il avait bientôt été reconnu plus pratique de l'installer à côté du heou pour lui servir d'adjoint, puisque son adjoint titulaire, ayant son poste loin au nord, ne pouvait remplir le rôle d'un véritable adjoint et, dès avant le milieu du ief siècle, il était lui aussi

à Ling-hou (T. VI); son propre adjoint, le scribe des tours de guette heou-che   k avait, lui aussi,
reçu un poste séparé et était à la tour Kouang-tchang (T. VI, d),5 la dernière du poste, à la fois la plus méridionale et la plus occidentale de tout le système défensif, et les chefs de poste, souei-tchang, de Ling-hou et de Kouang-tchang devaient respectivement servir d'adjoints au heou-tchang et au heou-che. Ce système, qui fait remplir à chacun une fonction qui n'est pas la sienne, était sans doute destiné à mettre dans les postes les plus importants des officiers de grades plus élevés: un heou-tch'eng à la place d'un simple heou-tchang au point vital où cesse l'agger et où commence le réseau des petits postes isolés, pour commander le saillant de T. V (Kouang-wou) à T. VII; un heou-che, au lieu d'un simple souei-tchang, à l'extrémité de la ligne de postes.

Plus à l'est, le heou-kouan de Yu-men, dont le siège était à T. XV, tout près de la résidence du tou-wei,6 s'étendant depuis la tour de Hien-ming Aft í (T. VIII), ou peut-être d'une des tours T. III, T. VI ou T. VII dont le nom est inconnu, jusque vers l'une des tours numérotées T. XXIII. Sur ce front étendu, plusieurs kan-heou en dépendaient: Yu-men, commandant aux souei de Hien-ming gfl (T. VIII), ainsi qu'à T. IX, T. X et T. XI, dont le nom n'est pas connu, à un souei appelé Kouang-sin

g (T. XVII) au temps de Wang Mang—et qui, s'il n'était pas une nouvelle création, s'était probable-

ment appelé Kouang-han A g. au temps des Han Antérieurs'—, au souei de Tang-kou   (T. XIII)

et peut-être à quelque autre encore plus à l'est; ensuite P'ing-wang    , dont le heou-tchang résidait

à T.XXII, a8 et dont dépendaient les souei de Tchou-tsio c   (T.XIX) et de Ts'ing-touei   ift
(T.XXII, b) ainsi que les tours intermédiaires T.XX, T.XXI. La partie de Limes située au nord de Touen-houang formait le secteur de tou-wei du Secteur Central 4 elSP. . On ne sait pas exactement où en passait la limite du côté de Yu-men, mais à moins d'étendre démesurément le secteur déjà considérable du tou-wei de Yu-men et de réduire à presque rien le Secteur Central, on ne peut rattacher qu'à ce dernier le kan-heou de P'o-hou,OA M 9 commandant les tours de Cheou-kouan x ' (T.XXI I, c),

Tsong-min   & (T.XXII, d),'° Tche-kien   (T.XXIX, e)" et probablement quelques autres des

I) STEIN, Serindia, II, 636.

2. CHAVANNES, Documents, n° 42.

3. CHAVANNES, Documents, n° 95.

gg   ~

4. CHAVANNES, Documents, n° 15o; WANG, op. cit., k. 2, 4a (n° 7) . . . )C , ;   yE ~ fiai di'a... B   . .

5. CHAVANNES, Documents, n° 62, où il porte le titre de heou-che de Kouang-tch'ang.

6. T.xv, a était un lieu d'habitation, mais il n'y avait pas de tour de guette. STEIN, Serindia, II, 693 sq.

7. Wang Mang prit pour titre dynastique Sin a, et mit ce mot à la place de Han dans les termes géographiques qui comportaient le nom de la dynastie qu'il avait renversée.

8. Le nom de souei où résidait le heou-tchang de P'ing-wang est écrit très clairement dans CHAVANNES, Documents, n° 275, mais les deux caractères du nom, écrits en abrégé, sont restés indéchiffrables

9. Ci-dessous, n°s 31, 44; CHAVANNES, Documents, n° 621. Io) Ci-dessous, n° 31. I i) Ci-dessous, no 44.