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0025 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / Page 25 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000258
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INTRODUCTION   9

Wan-souei ayant été à une certaine époque des heou-kouani et les documents n'étant pas datés, il n'est pas possible de savoir, si c'est comme heou-kouan ou comme siège de heou-tchang qu'ils avaient

des souei subordonnés. Mais la troisième série de documents, ceux de Pou-tchang   , contredit
ces deux hypothèses et montre bien la place du heou-tchang entre le commandant du heou-kouan et celui du souei. Pou-tchang était le siège d'un heou-tchang,2 et de ce poste dépendait le souei de Ling-hou a th ;3 ceci ne serait pas en soi un argument décisif, car les documents de Ping-wang et Wan-souei montrent qu'il y a eu des heou-kouan et des postes de heou-tchang portant le même nom, et par conséquent Ling-hou pourrait dépendre d'un heou-kouan de Pou-tchang, inconnu seulement parce que les documents ne nous en auraient pas rendu le nom. Mais cet argument, a priori admissible, est insoutenable dans ce cas particulier: le souei de Ling-hou était en effet le siège du heou-kouan de Ta-tsien-tou

ttli ;4 il ne peut à la fois avoir été le siège d'un heou-kouan et avoir dépendu d'un autre; enfin, toutes les fiches, tant de Ling-hou que de Pou-tch`ang, étant du Ier siècle a.C., on ne peut faire intervenir une différence de date. Ce cas nous apporte la preuve que le heou-tchang était le supérieur du souei-tchang.

Tout en bas de l'organisation était le souei dont j'ai déjà parlé en détail. Il était commandé par le

chef de tour à signaux souei-tchang   qui dépendait du heou. Deux documents nous montrent
exactement la position du heou, commandant du heou-kouan, recevant des ordres du tou-wei et en donnant au souei-tchang:

Ordre du tou-wei au heou:5 . p)k ,P' #j 1- * *. O * pN k   1, # i1J O

BIS o   H   OE4- •

"Le 2e jour, keng-wou, ... Nien, assistant de Tseu-kouang, tou-wei de Yu-men dépendant de Touen-houang, dit au heou de Ta-tsien-tou: quand vous écrivez des lettres à faire parvenir à la commanderie,* (il faut) indiquer le jour d'arrivée (de la lettre à laquelle vous répondez), conformément aux règle-

ments.

Ordre du heou au souei-tchang:6   fl Vl, jC a us   O 1   4.

*   .1.73   • 41.. k

"Le 3e mois, le jour kouei yeou, le heou de Ta-tsien-tou, Ying ... ordonne ă Fang, officier (che-li) chargé par intérim du commandement (du souei) de Yen-hou: dès que vous aurez cette lettre, etc..."

De la section, pou, au fort à signaux, souei, avec tous ses échelons intermédiaires, heou-kouan et kan-heou, la défense du Limes paraît avoir été fort bien articulée. On reconnaît mieux encore le soin avec lequel cette organisation avait été montée quand on en examine les dispositions sur la carte. La défense était assurée par un mur, ou plutôt, comme l'appelle fort justement Sir Aurel Stein, un agger sur toute la ligne faisant face au nord: il n'y a interruption que là où des obstacles, rivière, lac, etc., font une défense naturelle; et à des distances variables, mais jamais très considérables, de nombreuses tours placées non sur l' agger lui-même, mais à quelques mètres en arrière de sa ligne qui s'incurve en avant d'elles pour servir de i ère ligne de défense. Cet agger va s'épauler, à son extrémité ouest, à la vaste dépression de marais salins, bassin terminal du Sou-lo ho : cette dépression était à elle seule une défense, les marais étant tout à fait infranchissables la plus grande partie de l'année;' mais pour prévenir toute surprise, une ligne de postes isolés avait été établie sur les dunes qui la

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I) Le heou-kouan de Ping-wang est mentionné dans CHAVANNES, Documents, n° 275 1.2 (lire z11   au lieu de S   Ìc {i); d'autre part

Wan-souei a sûrement été aussi un heou-kouan, bien que ce terme ne lui soit jamais appliqué, puisqu'on y mentionne un tsao-che (n'' 574).

  1. CHAVANNES, Documents, nos 58, 83.

  2. CHAVANNES, Documents, n° 258.   el signifie "Ling-hou (dépendant de) Pou-tch`ang" et non "Pou-tch`ang et Ling-hou".

  3. STEIN, Serindia, II, 648 et ci-dessous, p. i o sq.

  4. CHAVANNES, Documents, n° 137; WANG, k. 2, 3b.

  5. CHAVANNES, Documents, 138; WANG, op. cit., k. 2, 3a. Yen-hou n'est pas ici appelé souei, mais voir n° 49. Cette fiche, non datée, est de 58 ou 54 a.C.: en effet "Ying ... , heou de Ta-tsien-tou, apparaît dans le n° 51 qui est daté de 57 a.C.; d'autre part il n'est pas vraisemblable que l'intérim du commandant de Yen ait duré très longtemps, et l'officier intérimaire se retrouve au n° 139, également au 3e mois, le jour étant keng-yin (27e du cycle): or les années 58 et 54 a.C. sont les seules (autour de S7) où le 3e mois contienne à la fois des jours kouei-yeou et keng-yin.

  6. STEIN, Serindia, II, 633 sq.

*) [Better, "When you copy a circular instruction and send it on ..."]