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0173 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / Page 173 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000258
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DOCUMENTS PRIVÉS   157

king i 000 fois. Le r 8e jour du i I e mois, à l'heure wei [elle est morte]. . . . Les actes méritoires qu'elle a accomplis sont énumérés ci-dessus.

Témoignage, tcheng Æ, de bonnes oeuvres donné à la défunte pour lui servir devant les juges infernaux; il était destiné à être brûlé pour l'accompagner dans l'autre monde et il a été en effet présenté à la flamme d'une lampe ou d'un cierge, mais ne s'est pas consumé entièrement; cf. n° 323.

La défunte, Madame Tong, et son mari Fan Yen-che sont connus par leurs inscriptions funéraires qui ont été publiées et traduites par M. Lionel GILES, Chinese Inscriptions and Records, VIII (inscr. funéraire de Mme Tong) et n° XII (inscr. funéraire de Fan Yen-che), dans STEIN, Innermost Asia, Appendice I, pp. 1036-7 et 1042. Elle avait probablement 61 ans lors de sa mort (le chiffre des dizaines manque dans l'inscription) ou peut-être 51 ans, comme propose M. L. Giles pour avoir une différence d'âge avec son mari qui avait alors 61 ans, mais une différence de dix ans entre mari et femme me paraît trop forte pour la Chine.

  1.  7 $ corriger T E ting-sseu, le premier jour du 11` mois de la 2e année k`ien fong étant un jour ting-sseu et non ting-tch'eou. Le scribe savait les signes cycliques du jour où il se trouvait (le 18e jour du 1Ie mois est bien un jour kia-siu), mais s'est trompé d'une dizaine en remontant pour calculer d'après ce jour les signes du premier jour du mois. Il y a une erreur absolument pareille dans la date de l'inscription funéraire de Fan Yen-che (Ast. IX.2, STEIN, Innermost Asia, t. II, p. 1042).

Pour la lacune de la fin de la ligne . A va de soi. Quant à il , je le restitue d'après le titre de l'inscription

funéraire de la dame Tong rN M j A M AJ   1-2 j   j. Comme on le voit "témoi-
gnage" et inscription se complètent mutuellement.

  1.        k Fan Yen-che avait été t'ai-li sous les rois de Kao-tch`ang. Ce n'a jamais été, à ma connaissance, un titre
    précis de fonctionnaire chinois, mais une expression désignant en général les hauts dignitaires, et je pense qu'il en était de même dans la hiérarchie locale. Dans son inscription funéraire (GILEs, loc. cit., XII), les fonctions de Fan Yen-che ne sont pas rappelées; comme il mourut 28 ans plus tard (689), il est probable que cette absence n'est pas due à un oubli, mais marque le progrès de l'influence chinoise à Kao-tch`ang pendant cette période; en 667, les anciens fonctionnaires locaux rappellent encore avec orgueil leurs anciens titres à côté de ceux qu'ils ont reçus des empereurs chinois; en 689, 5o ans après la conquête, un des derniers survivants de la cour locale n'ose plus faire mention de ces titres, devenus, je pense, démodés et un peu ridicules.

X.   : restitué d'après 1. 8.

r* fJ   jG: cf. n° 324 (Ast. IX. 3. 012). L'écriture est trop irrégulière pour qu'on puisse calculer exactement
le nombre de caractères manquants; mais il faut pour le rythme une phrase de quatre mots.

L.7._   tcheng; mais ce caractère est encore aujourd'hui employé spécialement pour désigner ces sortes de

témoignages destinés à être emportés dans l'autre monde par les âmes des morts. On en trouvera un bon exemple moderne dans Doré, Recherches sur les Superstitions en Chine, t. I, p. 71, fig. 31: il est destiné à obtenir pour le mort l'entrée au Paradis d'Amitābha.

L.9-14. Cette liste de livres copiés comme oeuvres pies est intéressante parce qu'elle montre quels sont les livres bouddhiques les plus courants au vue siècle:

Fa-houa king a   , Saddharma pundarīka-sutra. Il y avait deux traductions principales, l'une du Ve siècle,

par Kumārajīva, le Miao fa lien-houa king fre   V g, en 7 (ou 8) chapitres (Taishō issaikyō, t. 9, n° 262),

l'autre alors plus récente datant de la fin du VI' siècle, par Jnānagupta et Dharmagupta, en 7 chapitres.

Kouan-ting king Ì fet   en 12 chapitres, traduction par Crīmitra de Kuchā, à Nanking entre 317 et 322
(Taishō issaikyō, t. 21, n° 1331).

Kin-kang pan-jo kouang-lio   A XI, = Kin-kang pan-jo-po-lo-mi king lio-chou   IJ   n {it

a HI a, en 2 chap., par Tche-yen   fa, qui vécut de 602 à 668 (Taishō issaikyō, t. 33, n° 1704). C'était alors

un ouvrage récent.

4° Siao-fou king' 1 g Sadaksaravidyāmantra = Ts'ing Kouan-che-yin p` ou-sa siao-fou tou-hai t`o-lo-ni king

Pritq Å   Ÿ '   „Ti i   ) í ~` , trad. Nandi vers 419 (Taishö issaiky o t. 20, n° 1043).

Kouan-yin king, traduction séparée de la 25e section du Saddharmapundarika-sūtra (k. 8) intitulée Kouan-yin p` ou-sa p` ou-men p` in #11 é Å al&F9 g, faite par Kumārajīva en 406 (Taishō issaikyō, t. 9, n° 262).

Nie-p`an king e lekg.= Mahāparinirvāna-sūtra (le copiste a écrit par erreur a pan au lieu de la p`an). Il y avait un grand nombre de traductions des deux recensions (hinayāniste et mahāyāniste) de ce livre et même, en laissant de côté celles où nirvana est transcrit@, il est impossible de savoir laquelle avait été copiée.

L.14.   1-Ki "elle mourut à l'heure wei" (1 h. - 3 h. après-midi), cf. Inscription funéraire, 1.5 i L -}- -- , -f- il H

4 "elle mourut le 18e jour du 11e mois à l'heure tch'eou (i h. à 3 h. du matin)". Mais bien que a signifie