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0069 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 69 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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OCR読み取り結果

 

 

[555]

---4-3•( 59

assurent la prospérité(') de la Loi correcte sans supérieure, et

jusqu'A la fin de leur vie ne reviennent pas en arrière, après

leur mort leur vieil homme, avec la force obscure non lumi-

neuse de sa foule de soldats; tombera dans les enfers d'oit il

ne sortira jamais ). Au même moment , la Lumière bienfaisante,

entraînant le parent pur de sa propre armée lumineuse, ira tout

droit dans le monde de la Lumière; définitivement [ce maître]

n'aura plus de crainte et perpétuellement il recevra de la

joie 3.

Le Ying louen king   *    ( Livre de la roue des rétribu-

et le tien-na-wou de notre texte , suppose au milieu du mot un d qui manque dans dênvar. — [ L'interprétation de la transcription chinoise tien-na-wou ne

511)      s'impose pas à première vue. La difficulté réside dans la valeur qu'il convient
d'attribuer à l'a de nac. En effet, `11311 dēnwar a été prononcé en pehlvi *dēnawar comme l'indique très justement M. SALEMANN dans ses Manichaeische Studien, I, p. 157 (S 51) ; le chinois peut donc avoir noté tien-na-wou tout

comme l'arabe a écrit e,)ÿ.,1,3• S'il en est ainsi, les tien-na-wou sont simplement les dēnwar. plais il est tout aussi probable , sinon davantage , que l'a de na représente une voyelle franche et non furtive , un ā et non un a : en ce cas, c'est *dēnāwar qu'il faut lire. Au point de vue du sens, rien n'est changé : le composé de dên et de -bar, -war cc qui porte , qui possède» (cf. pers. 0,37?), et

F      celui de den et de *āwar- ccqui apporte, qui possède» , sont synonymes le
sogdien a régulièrement Syn" ßr cc religieux» , tout comme le pehlvi de Tour-fan n1;11. En persan même on a côte à côte kīavar et kīnāvar crplein d'animosité, de colère», bārvar et barāvar cc fructueux, fertile» (cf. Hoh N, Grundriss , t. II, p. 188-18q). —

(1) 'fi     tchou-tch'e. C'est là un terme technique du bouddhisme. Cf. à

son sujet C H AVANNES , Cinq cents contes et apologues , II, 259, mais en précisant

et complétant par les diverses citations du Bukkö jiden de M. KoJIMA SEKIHO,

i

p. 35-36. Le terme à peu près synonyme de en'f tch'ang-tchou se retrouve, appliqué aux biens temporels qui permettent à la religion de subsister, dans une inscription nestorienne de l'époque mongole (cf. HAVRET, Stèle chrétienne, lI, 386).

  1.  Cf. ce passage du Fihrist (FLEGEL, Mani, p. 1 oo) : [Après la mort d'un Élu, ses éléments de lumière vont au ciel]; cc mais le reste de son corps, qui est tout obscurité, est jeté dans l'enfer.»

  2.  Le rôle de psychopompe attribué ici à la Lumière bienfaisante est joué dans le Fihrist par le Sage conducteur (der leitende Weise) ; cf. FLfiGEL, Mani, p. 1 oo.